Adapter l’existant pour préparer l’avenir
Charles va s'installer après ses parents sur le GAEC familial. Pour cela il compte diminuer la surface de la ferme et aussi le nombre de vaches afin d'avoir du temps libre et pour son engagement associatif.
Adapter la ferme de manière à ce qu’elle soit viable et vivable pour une seule personne installée
Depuis 2007, Charles est installé en GAEC avec ses parents sur une ferme qui produit du lait à Comté. Mais d’ici 2 à 3 ans, les parents partiront en retraite, l’objectif pour Charles étant de continuer l’activité de la ferme. Seulement, « en restant avec la même structure, c’est difficilement réalisable du fait du parcellaire éloigné de la ferme. C’est trop pour une seule personne ». En effet, sur les 95 hectares de la ferme, plus de 25 hectares se situent à plus de 7 kilomètres.
Charles réfléchit donc à céder un peu de terrain et à diminuer la production laitière, sachant qu’il ne souhaite pas s’associer avec une autre personne. Il a notamment déjà prévu de laisser 9 hectares situés à 7 kilomètres et de faire exploiter 5 autres hectares par une entreprise (pour les récoltes).
De même, il estime que le système actuel de la ferme est un peu trop intensif, « les 30 hectares autour de la ferme sont sur-pâturés. Il y aussi l’objectif d’être autonome en fourrage et d’être moins tendu au niveau du pâturage des vaches laitières ». Pour cela, il envisage de réduire le cheptel de 5 à 10 vaches et donc de réduire d’autant le nombre de génisses d’élevage.
Toujours dans cette logique de rendre son travail plus facile, Charles envisage sérieusement de « trouver un bon chien de troupeau pour aller chercher les vaches ». Il a d’ailleurs déjà suivi une formation pour dresser ce type de chiens.
Travail avec la CUMA et prise de responsabilité
Les parents de Charles travaillent depuis longtemps avec la CUMA de la vallée. Suite à son installation, Charles a souhaité poursuivre dans cette voie : « ça permet d’avoir du matériel plus performant et qui coûte moins cher ». En 2008, il est même devenu président de cette CUMA : « ça me plait de m’investir dans mon métier ». Sa responsabilité de président, « c’est beaucoup de gestion humaine, mais ça se passe bien de manière générale. On sait bien que c’est dans l’intérêt de chacun de travailler ensemble. »
Utiliser de plus en plus l’homéopathie sur le troupeau
Il y a deux ans, le GAEC a eu une importante montée de cellules sur les vaches laitières pendant l’hiver. Les exploitants ont encore du mal à comprendre l’origine de ce problème. Ils ont alors essayé différentes choses pour contrer cela : changement de la manière de traire, utilisation d’antibiotiques « très costauds » pour le tarissement des vaches qui ont beaucoup de cellules, traitements antibiotiques et anti-inflammatoires sur les vaches. Ils ont mis 6 mois pour s’en sortir.
Suite à cela, ils se sont dit qu’il fallait « être plus attentif aux animaux pour ne pas que ça recommence et pour leur bien-être ». Ils ont des amis agriculteurs qui travaillent en homéopathie et sa mère souhaitait essayer. L’AFOCG, avec qui ils travaillent pour la comptabilité, proposait une formation en Janvier 2014 sur l’homéopathie et il y est allé avec sa mère. Il compte continuer à se former par lui-même et en demandant des conseils à des agriculteurs qui travaillent de cette manière. « L’homéopathie, il faut la pratiquer beaucoup pour connaître et savoir l’utiliser de la bonne manière. Ça demande d’observer ses animaux. Petit à petit, on essaie de changer nos pratiques. J’aimerais bien parvenir à réduire les antibiotiques au maximum et à utiliser de plus en plus l’homéopathie. D’ici 1 à 2 ans, je souhaite arrêter les antibiotiques au tarissement pour les vaches qui n’en n’ont pas besoin ».
A l’heure actuelle, l’homéopathie est utilisée sur la ferme pour soigner les mammites, les boiteries ou les problèmes sur les veaux. Des premiers résultats positifs ont été constatés, ce qui encourage à poursuivre dans cette voie. De plus, « depuis un mois, il n’y a pas de problème sur le troupeau et c’est agréable ».
Une organisation du travail qui permet de participer à la vie locale et de maintenir des relations sociales
En dehors de son travail, Charles accorde une grande importance au fait de pouvoir participer à d’autres activités : engagement en tant que pompier volontaire, participation active au club de foot local… Et ce souhait s’avère plus facilement réalisable du fait qu’il travaille avec ses parents. « Cela permet une grande souplesse dans l’organisation du travail ». Et c’est d’autant plus important d’avoir cette souplesse, que Philippe (le père de Charles) est Maire de la commune, ce qui lui occupe environ deux jours par semaine. Charles est donc conscient que son père ne peut pas être à 100% présent sur la ferme.
Et puis, le fait « qu’ils ne soient pas surchargés de travail sur la ferme » laisse du temps libre pour envisager d’autres choses.
Charles a également été président pendant 4 ans du CETA où ils organisaient des visites de ferme, une journée par an dédiée à la comptabilité ainsi que trois journées thématiques par an.
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