Agriculture biologique et paysanne en polyculture-élevage lait.

Production de lentille verte bio

La ferme de la Famille Orbion (la fratrie Mathieu, Jérôme, Hélène, son compagnon Vladimir et leur père Claude) est une ferme laitière, en agriculture biologique depuis 1999. La production de lentille est venue un peu par hasard, en 2001 (La coopérative PROBIOLOR cherchait des producteurs car elle avait des débouchés pour cette production). Ils ont commencé par 2 ha, dont ils avaient vendu une petite partie qu’un voisin avait trié. Le test de vente directe a été concluant et aujourd’hui le GAEC produit environ sur 6ha de lentilles qui sont triées et conditionnées sur place et pour une partie vendues à la ferme, l’autre partie est vendue à des revendeurs. C’est une culture qui se prête bien aux conditions pédoclimatiques et après plus de 20 ans de pratiques, les Orbion maîtrisent bien la production de ce petit protéagineux.

La betterave pour la recherche de l’autonomie alimentaire

La production de lait est la production centrale de l’exploitation. Aujourd’hui l’objectif est de renforcer l’autonomie alimentaire par la culture de betterave fourragère. La betterave est une culture technique, elle demande un travail précis, (binage) mais offre un aliment riche en énergie et apprécié des vaches. Elle est plus adaptée que le maïs aux terres pauvres et à la conduite en bio car elle pousse l’été, au moment de la minéralisation de l’humus. C’est aussi une culture très productive en énergie/ha (sucres) et supporte bien les printemps secs, ce qui permet, dans une rotation bien diversifiée, de limiter les risques en cas d’accidents climatiques. Après 8 ans de pratique, la famille continue à expérimenter des conduites culturales pour maîtriser cette culture toujours compliquée.

La vente directe

La ferme fait de la vente directe depuis qu’elle produit des lentilles. Aujourd’hui la gamme de produits s’est bien développée. Ils proposent de la farine faite sur la ferme avec leur moulin, des fromages que produisent Hélène et Vladimir, des pois chiches, du miel et du jus. Avec la construction de la fromagerie, ils ont créé un espace dédié à la vente. Ils revendent également du pain d’un voisin.

Ne pas chercher à faire grand mais faire bien

La ferme compte 80 vaches laitières. Le taux de renouvellement est faible, le cheptel de renouvellement est petit. Claude Orbion trouve que c’est assez. Avec son départ à la retraite, il pense même qu’il faudrait diminuer le cheptel, ce qui n’aurait pas d’incidence sur leur revenu et permettrait une réelle autonomie.

Au-delà de l’élevage, la ferme a développé d’autres ateliers. Ils ont récemment planté des porte-greffe le long des parcelles pour mettre des arbres fruitiers et envisagent d’en mettre également dans les parcelles en prairie. Ces arbres permettent de protéger la terre de l’érosion et les vaches de la chaleur l’été – tout en étant des réservoirs pour des variétés anciennes.

Ils n’ont jamais cherché à développer la production de farine car leurs voisins en font. Ils en font juste pour leurs clients du marché. Mais avec la demande, leur production s’est quand même développée. Ils ont donc investi dans un moulin artisanal, conçu pour les paysans, avec une meule de pierre, une façon de moudre traditionnelle et toute une éthique autour.

Retrouver la fiche témoignage d’Hélène et Vladimir : https://www.savoirfairepaysans.fr/directory/faire-du-fromage-recit-dun-projet-familial/

Blog de le ferme: http://ferme-orbion.eklablog.com/