Autonomie énergétique et fabrication de pain sur petite ferme

Boulangerie bio

Pour David, faire du pain était une façon de valoriser une petite exploitation céréalière. Il a appris le savoir-faire de la boulangerie grâce à des rencontres avec d’autres paysans-boulangers. Il peut se considérer comme autodidacte et il lui a fallu mener beaucoup de tests et écouter les critiques des premiers clients pour affiner et obtenir des résultats à la hauteur des efforts fournis. David propose aujourd’hui des pains au levain, cuits au feu de bois. Pour se former, il ne faut pas avoir peur d’aller à la pêche aux informations. David est prêt aujourd’hui à transmettre un savoir-faire complexe et personnel : faire du pain demande autant de technique et de précision que d’organisation (levée de la pâte, chauffe du four) et d’humilité, face aux nombreux paramètres qui interviennent, et de ce fait chaque fournée est différente.

Ecoconstruction et autonomie énergétique

David a auto-éco-construit dans un même bâtiment sa maison, le fournil (moulin, four et atelier de fabrication) et une écurie pour l’élevage des chevaux. Le bâtiment est en fuste : David a utilisé du bois de ses forêts dont il a abattu les arbres et confectionné les poutres. Le bâtiment n’est pas relié au réseau électrique et est donc autonome en énergie. Il est alimenté par des panneaux photovoltaïques et une roue à augets, elle-même alimentée par un étang creusé à cet effet. La question de l’énergie est centrale dans les choix de David, c’est un sujet de discussion inépuisable.
Retrouvez toutes ses constructions dans la chronique qui lui est consacrée sur le forum de l’Atelier paysan.

Création d’activité / installation « atypique »

David est un ancien ouvrier forestier. Il a créé son projet agricole par volonté de valoriser une petite surface agricole et de bâtir une installation autonome en énergie – notion qui lui tient particulièrement à cœur. Son projet articule donc culture et valorisation des céréales, valorisation des bois (énergie et construction) et élevage de chevaux (une passion familiale). Il s’est installé progressivement, avec les aides nationales mais en limitant au maximum les emprunts. Il a eu des difficultés, car le projet était « atypique » et ne rentrait pas dans les cases des formulaires standardisés. David a connu des périodes de doutes, mais avec beaucoup d’énergie et de persévérance, il a abouti à un produit de qualité et a trouvé un débouché commercial stable via une clientèle fidélisée et la livraison à des amap. Sa ferme montre qu’on peut vivre convenablement grâce à une petite surface (15ha). Elle est aujourd’hui visitée par des étudiants en agronomie.