Culture de petits fruits en altitude
Pour faire fonctionner sa culture de petits fruits en altitude, Arnaud a dû faire des essais pour trouver les variétés les plus adaptées à ce contexte. Il doit aussi s'organiser pour faire face aux campagnols et aux insectes.
Expérience de la culture de petits fruits en altitude
Arnaud produit depuis septembre 2012 des petits fruits en conversion vers l’agriculture biologique sur 1,20 ha, avec la particularité d’être situé à 800 mètres d’altitude. « Quand j’ai demandé aux fournisseurs de plants de fraises, cassis, framboises, groseilles et mûres des variétés adaptées à l’altitude, ils n’avaient pas de références. J’ai donc dû acheter plusieurs variétés et faire moi même des essais » explique Arnaud. Les autres producteurs de petits fruits du département sont installés plus bas en altitude et ne pouvaient pas non plus le conseiller. Bien que n’ayant pas encore beaucoup de recul (les essais seront plus significatifs dans quelques années, en ayant vécu des hivers plus ou moins rigoureux), Arnaud a déjà pu repérer les variétés qui se comportaient le mieux à cette altitude et pourra déjà faire part des résultats de ses essais à d’autres porteurs de projet en petits fruits qui souhaiteraient s’installer en altitude.
Vente des fruits en cueillette libre
Arnaud a trop de surface pour faire seul la cueillette. Il a organisé sa parcelle pour permettre la libre cueillette de ses clients et saura vous dire ce que ça implique : « j’ai choisi de faire des allées larges pour que les clients se croisent facilement. Je fais attention à l’environnement de ma parcelle, qu’il n’y ait pas du plastique ou de la ferraille qui traîne mais que mon champs soit accueillant, propre. Faire de la cueillette libre demande aussi beaucoup de disponibilité car il faut être présent au moment où les clients viennent ramasser les fruits. L’année prochaine, je devrai être plus rigoureux et fixer des plages horaires durant lesquelles les gens peuvent prendre rendez-vous pour venir cueillir ».
Des compétences comptables
Avant de s’installer, Arnaud avait travaillé dans un centre de conseil et d’expertise comptable. Faire son Plan de Développement de l’Exploitation au moment de son installation n’a donc pas posé beaucoup de difficultés, hormis celle de trouver des références en petits fruits dans une région où « tout est plus compliqué quand on sort du rail de la filière Comté ». Il est prêt à faire partager sa méthode pour élaborer un PDE avec d’autres candidats à l’installation, mais dont le projet est déjà bien avancé (qui ont déjà le foncier) et de manière collective. Il rappelle aussi que les porteurs de projet ne doivent pas tout attendre de l’extérieur et que prendre en main personnellement son installation est une expérience très enrichissante.
Des méthodes écologiques de lutte contre les ravageurs
Arnaud est installé sur une terre lourde gorgée d’eau tout l’hiver, ce qui limite les pullulations de campagnols. Quelques individus regagnent néanmoins sa parcelle depuis le bois. Pour lutter, il a installé des pièges dans sa parcelle mais également dans les champs qui la jouxtent : « avec une dizaine de pièges SuperCat, ça me prend entre 10 et 15 minutes de faire le tour et je le fais matin, midi et soir ». Arnaud prévoit aussi d’installer des perchoirs pour faciliter le repérage des campagnols par les prédateurs et de participer à des formations en biodynamie pour apprendre à utiliser les cendres de ravageurs. Pour ce qui concerne les insectes et maladies indésirables de ses petits fruits, Arnaud n’a pas encore connu de sérieux problèmes, notamment grâce à ses utilisations de purin d’ortie et de consoude qui fortifient ses plantations : « l’an dernier j’ai arrêté de mettre du purin d’ortie en septembre et c’est à ce moment là que j’ai commencé à avoir des attaques sur les feuilles des groseilliers ».
Un support sur le côté du tracteur pour fixer les outils
Arnaud aime bien bricoler. Il s’est inspiré des anciennes faucheuses à section pour concevoir un support, commandé hydrauliquement, sur le côté de son tracteur pour fixer différents outils (bineuse, divers outils à dents…). « Avant je fixais mes outils à l’arrière du tracteur mais ça n’est pas pratique. Il faut regarder en même temps à l’avant et à l’arrière pour être sûr d’être sur le rang. Sur le côté c’est plus facile de contrôler ce qu’on fait. En plus ça n’allonge pas le tracteur donc c’est plus facile pour tourner ».
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