« Dé-industrialisation » et homéopathie en élevage laitier.

Homéopathie

Guy a toujours élevé des vaches laitières. Il a été très bon techniquement, dans un période productiviste, mais a aussi connu des soucis sanitaires qui l’ont rappelé à la réalité du vivant. Se sentant d’abord impuissant, il s’est tournée vers l’homéopathie grâce à des rencontres. Majoritairement autodidacte, il a affiné petit à petit ses observations et ses interventions qu’il notait rigoureusement dans un cahier. L’homéopathie est devenue pour lui une véritable passion, correspondant à un sentiment, un état d’esprit autour duquel de l’éleveur construit sa relation avec ses animaux. Les soins les plus courants (mammies, fièvre, diarrhées…) sont traitées par homéopahtie. Le vétérinaire est alors sollicité uniquement dans les cas opératoires (césarienne, ceillettes).

"Dé-industrialisation"

les déboires sanitaires et les parcours de vie ont poussé Guy à entammer une période de « dé-industrialisation » de son exploitation après avoir atteint des sommets de productivité. Elle s’est traduit par une suppression progressive du maïs et la valorisation de l’herbe. Il a ainsi construit un système avec des vaches simmental, plus rustiques et de race « mixte », offrant la possibilité d’engraisser de bons bœufs de trois ans. Guy est revenu du système productiviste et défend encore ardemment une agriculture paysanne et écologique.

Expérience de transmission :

Guy est retraité depuis 2005. Il a transmis son exploitation à son fils avec lequel il était associé depuis 1998. Les transmissions d’exploitations sont toujours des phases importantes et délicates autant pour le cédant, qui clôt ici sa carrière, que pour le preneur, qui lui, la commence. Guy est pres à partager son expérience avec des paysans qui souhaiterait réfléchir à la transmission de leur ferme, ou avec des jeunes qui envisage une reprise.

Implication pour la conservation de l'environnement :

Guy a été maire de son village pendant 3 mandats. Il a, à cette époque, commencé un travail avec le Conservatoire des Sites Lorrains, pour la gestion des côteaux par le pâturage d’un troupeau ovin. Il participe toujours aux travaux de la commission. Guy est un fervent défenseur d’une agriculture qui se doit de maintenir des paysages ouverts, riches en biodiversité sauvages et cultivées (il a travaillé avec Meuse Nature Environnement sur la mise en place d’un verger conservatoire), mais qui soit aussi une agriculture qui relient les hommes entre eux. Il est aussi vice-président de l’association organisatrice des marchés paysans.