De la serpette à l’alambic
La ferme du bien-être c'est la diversité, de la récolte à la vente en passant par la transformation mais c'est aussi l'autonomie et le partage. Comme le dit Clément, l'un des associés, " on récolte la plante et le billet à la fin."
S’installer en GAEC de PPAM tourné vers la vente directe.
Nicolas s’est installé en 2009 dans un GAEC de production de PPAM (Plantes à parfums, aromatiques, et médicinales) sur la ferme sur laquelle il avait réalisé son stage de Certificat de Spécialisation. Le GAEC a été fondé en 2004 par 2 paysans qui cultivaient chacun de leur côté des PPAM en bio. Les associés voulaient favoriser la vente directe : le GAEC permettait d’investir dans une distillerie et d’installer la ferme dans un lieu passant, favorable à la commercialisation. Les associés produisent, transforment des PPAM sur 1,5 ha et pratiquent également la cueillette sauvage. Au total 150 produits différents sont proposés dans leur magasin de producteurs avec une cinquantaine de plantes transformées.
La transformation est très diversifiée avec des huiles essentielles pour des confiseurs, des tisanes, des cosmétiques et des confitures. La grande majorité de la production est commercialisée en vente directe. L’activité permet d’embaucher, en plus des 3 associés, 3 salariés.
Distiller des huiles essentielles à la ferme
Nicolas est plutôt fier de l’atelier de distillation : « La ferme est la seule dans le département à produire des huiles essentielles fermières. » Les associés maîtrisent tout le processus de la production à la transformation, ce qui leur permet de veiller en permanence à la qualité de leurs produits. La distillation est un processus complexe qui demande de la rigueur à chaque étape, depuis le choix des plantes jusqu’aux conseils donnés aux clients. Néanmoins des difficultés persistent, notamment en termes législatifs. En effet la loi oblige les associés à préciser, sur les étiquettes, à quels usages sont destinées les huiles essentielles, or celles-ci en ont souvent plusieurs. De plus leur activité de transformation les amène souvent à se confronter à plusieurs législations complexes, que ce soit celle de l’alimentation, de l’agriculture, de la forêt ou du cosmétique.
Concilier savoirs populaires et approche scientifique
Pour Nicolas les propriétés que la culture populaire accorde aux plantes sont aujourd’hui en train d’être confirmées par la science : « il faut faire converger les avancés scientifiques et les savoirs ancestraux. » Dans cet état d’esprit, les associés font analyser leurs huiles essentielles par chromatographie en phase gazeuse pour obtenir la composition chimique exacte des huiles essentielles. Ces analyses leur permettent de s’assurer de la pureté des produits, mais également de tester l’influence de différentes variétés, période de récoltes ou conditions de culture sur la composition des huiles essentielles.
Partager sa passion
Nicolas aime transmettre sa passion pour la botanique. C’est pour cela qu’il a, avant son installation, réalisé un BTS animation nature. Lors de son installation, il a fait le choix de développer l’activité d’accueil pédagogique pour trouver sa place et créer son propre projet. Il reçoit ainsi plusieurs classes dans l’année et organise des visites thématiques même si le local dédié à l’accueil est encore à l’état de projet. Il transmet également sa passion auprès des stagiaires qui sont reçus régulièrement sur la ferme et qui en échange apportent un regard extérieur permettant aux associés de requestionner régulièrement leurs pratiques.
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