De la troupe au troupeau

Ferme de polyculture élevage bovin en agriculture biologique

Dominique et son neveu exploitent une ferme de polyculture-élevage bovin laitier de 140 hectares. Les mâles sont élevés sur la ferme en bœufs de 3 ans. La ferme, en grande partie en agriculture biologique, est basée sur un système d’élevage herbager extensif (pas d’ensilage). Le troupeau est issu d’un brassage entre les races Holstein, Pie Rouge des plaines, Montbéliarde et Normande.

Reconversion professionnelle

« C’est l’expérience et l’observation qui forment.»
Dominique s’est installé en 1992 sur la ferme de son beau-père, après avoir été militaire et travaillé comme expatrié. Il a donc suivi un BPREA d’abord. Son installation a créé des conflits à la fois avec sa belle-famille mais également avec les agriculteurs voisins. N’étant pas issu du milieu agricole sa légitimité était remise en cause. Il a donc appris le métier d’agriculteur en grande partie en autodidacte, grâce à un sens de l’observation très aiguisé, et en partie par le contact avec les paysans de la Confédération Paysanne.

Autonomie

L’autonomie est une question prioritaire pour Dominique : « je ne veux pas compter sur les autres ». Pour cela il a conservé 18 ha de cultures conventionnelles afin de pallier au manque de paille les années difficiles. Il est également propriétaire de tout son matériel et de la grande majorité de ses terres. Il est passé en bio en 2001 à l’occasion des CTE : «Le passage en bio n’a pas changé la nature de mon système déjà très extensif ». Cette autonomie découle également d’une volonté de limiter les charges.

Installation d’un associé

Après son BTA le neveu de Dominique a souhaité s’installer avec lui. Ils ont donc agrandit un peu la ferme et Dominique partage avec bonheur ses connaissances. Ils ont également en projet d’installer un robot de traite avec pâturage. Ces changements permettent de diminuer l’astreinte qui était contraignante. Un projet d’installation d’un troisième associé est même envisagé mais Dominique ne souhaite pas que cette installation s’accompagne d’une forte augmentation de la SAU : « je ne suis pas là pour bouffer les voisins ! ». A 51 ans il commence à préparer sa transmission sans que cela ne l’empêche d’investir pour son associé : «il innove et moi je le suis. »