Des associés soigneux et ingénieux
Gilles est plein d'astuces pour garder une ferme propre, pour augmenter sa sécurité vis-à-vis des animaux, et pour rendre le travail sur la ferme plus pratique.
Une attention particulière à la propreté
Jean, Gilles et son fils Jonathan élèvent en GAEC à trois 50 à 60 vaches laitières et 80 génisses sur 125 hectares. Ils sont particulièrement attentifs à leur cadre de travail. Des géraniums fleurissent les abords de la ferme, ainsi que des mélanges de prairies fleuries. L’intérieur des bâtiments est propre, spacieux et rangé (un local sert au rangement des outils et bidons pour que rien ne traîne). Ils pourront vous montrer leurs « astuces » pour garder la ferme la plus propre possible. Par exemple, une fois les trayons des vaches nettoyés à la douchette, le papier pour les essuyer est immédiatement jeté dans la poubelle à roulettes transformée à cette fin, sur laquelle un support de pierre à sel retourné a été fixé et sert à dérouler le papier. Quant au carnet de fromagerie, il est fixé sur un support repliable pour ne pas être sali ou mouillé. Nombreux sont les autres exemples du même genre dans la ferme.
Conception d’un système pour parer les pieds des bovins
Soucieux de sa sécurité au travail, Gilles s’est construit une enceinte métallique pour parer les pieds des bovins. Le système est repliable pour ne pas être trop volumineux. La vache coince sa tête dans le cornadis, une sangle se place sous son poitrail pour ne pas qu’elle tombe et une autre sangle se place sous la patte, puis un treuil permet de lever la patte à meuler. Grâce à cet équipement, qui a coûté environ 500 euros, Gilles peut faire le parage des pieds des vaches seul et en toute sécurité.
Une passion pour le bricolage bien mise à profit
Gilles est président de la CUMA. Une simple visite de sa ferme et nul ne doute de sa passion pour le bricolage et la construction. Pour se simplifier le travail, il a conçu tout un tas de petits aménagements, qu’il se fera un plaisir de vous expliquer, notamment :
la tonne à eau est équipée d’un flotteur, donc aucun risque de gaspiller l’eau en la laissant déborder lors d’un remplissage ; un système de panneaux en bois qui se déplient permet aux veaux de se tenir au chaud lorsqu’il fait un peu trop froid ; un ancien monte-bottes de foin à été transformé en remonte fumier pour faire passer le fumier des veaux vers le raclage ; un quai de chargement a été construit pour mener les animaux vers le camion des maquignons ; des logettes mobiles équipées de roues à l’avant et déplacées à la fourche servent à ajuster les places de vaches laitières et les places des vaches taries dans le bâtiment ; un plancher de paillage permet de gagner du temps au moment de pailler ; un manitou a été transformé en nacelle, utile pour refaire les chéneaux, la peinture des bâtiments…
Une citerne à eau à prix réduit
Les associés sont en train de construire un nouveau bâtiment. En dessous des emplacements prévus pour les bêtes se trouve la fosse à lisier, dont les 4 murs intérieurs forment les murs d’une citerne de 700 m3. Le fait que les murs servent à la fois à la citerne et à la fosse réduit le coût de la réserve en eau. Celle-ci doit permettre d’être autonome en eau, y compris pour l’alimentation des vaches et de ne plus consommer l’eau du réseau, excepté pour le nettoyage des machines à traire.
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