Elevage de mouton en agriculture paysanne

Autonomie de l'exploitation

Sophie, s’est installée progressivement en minimisant les emprunts et en raisonnant les investissments lors de l’achat de la ferme : l’autofinancement est pour elle une priorité. Pour y arriver, Sophie est restée double active pendant 5 ans. Les 300 brebis qu’elle possède aujourd’hui pâturent majoritairement les terres proches de l’exploitation. Elle ne cultive pas de céréales, ce qui lui demande d’acheter des compléments, mais lui permet de se consacrer uniquement à ses bêtes et à ses pâtures, car les valeurs présentes ici placent le bien être animal au dessus de la rentabilité économique. Cependant l’autonomie fourragère et économique sont pour Sophie des vertus essentielles pour la réussite de ce type d’agriculture familiale, Vous trouverez chez elle la parole d’une éleveuse qui est aussi une ancienne technicienne et formatrice agricole !

Organisation du travail

Travailler avec le vivant, et peut-être encore plus avec des animaux, demande une organisation infaillible. Il n’y a pas de place pour l’improvisation dans l’emploi du temps de Sophie ; il faut faire la bonne chose au bon moment. Elle travaille donc depuis toujours à à la simplification des tâches et à la limitation de la pénébilité du travail sur l’exploitation. Le bâtiment d’ élevage a été conçu en fonction de ses préférences dans la manière de travailler, elle connaît le temps que lui demande chaque tâche et se rappelle les bons conseils de son père, ou des personnes qu’elle a rencontré lorsqu’elle était technicienne. Organisation du travail, tri dans les pratiques et ouvertures vers l’extérieur sont les clefs de réussite.

Transmission de savoir

Sophie reçoit de nombreux élèves des écoles d’agricultures chez elle. Certains ont fait de longs stages. Elle a aussi été formatrice en Maison Familiale Rurale. Pour elle, il est possible de s’installer en élevage ovin avec un troupeau de taille raisonnable, permettant de travailler à échelle humaine et d’avoir des moments à soi, mais il faut réunir certaines conditions et compétences. Être éleveur ne s’improvise pas, s’installer ne s’improvise pas. Sophie peut témoigner de son expérience, en espérant qu’elle puisse offrir de bonnes recommandations à qui souhaite embrasser un de plus beau métier.