Être apiculteur, c’est être éleveur et producteur fermier
Apiculture professionnelle
Robert élève environ 300 ruches dont il vend toute la production en détail et en vente directe. Il produit différentes miellés en fonction du calendrier et de la flore régionale en recherchant les emplacements les plus riches en biodiversité. A la production de miel s’ajoute l’élevage : production d’essaims et élevage de reines avec sélection en amont dans un objectif d’autonomie de l’exploitation. Aujourd’hui Robert bénéficie d’un savoir-faire de production et de vente, mais possède aussi une réflexion dans la définition et la conception du métier.
Parcours de création d'activité
Robert est fils d’agriculteur. Ce sont ses frères qui ont repris l’exploitation laitière familiale. Il a découvert les ruches avec son père qui en possédait quelques-unes, « les gens faisait un peu de tout à l’époque ». Après avoir longtemps travaillé avec les animaux de la ferme, Robert souhaitait trouver une activité d’élevage sans mise à mort des animaux et sans univers concentrationnaire. Après avoir commencé avec une vingtaine de ruches dans les années 1980, il s’est installé en 1993. Il existait peu de références techniques et économiques. Il a donc fallut partir un peu à l’aventure et assurer rapidement un revenu de l’activité par la vente au détail.
Définir l'apiculteur comme un éleveur et un producteur fermier
L’apiculture reste marginalisée dans le monde agricole. Robert rappelle cependant qu’il « baigne dans le milieu agricole. Je suis agriculteur et je m’adresse à des agriculteurs. » S’il n’a pas de tracteur, il se défini comme un éleveur, au même titre que les autres. Il s’est rapproché des autres producteurs fermiers avec lesquels il partage des contraintes spécifiques qui définissent le métier. Ensemble ils ont monté un groupe de promotion de produits fermiers afin d’en faciliter la vente et de communiquer sur les caractéristiques du métier. L’activité de Robert s’insère de manière complémentaire dans deux univers : l’univers professionnel des producteurs fermiers et celui de l’apiculture amateur, bien organisé pour répondre à l’apprentissage et au développement des techniques d’élevage.
La vente directe pour assurer le revenu
obert était d’abord passionné par le côté production de son métier. Il était mal à l’aise avec la commercialisation, trop timide face aux clients. Mais il a fallut y aller ! La vente directe du miel était une condition nécessaire à la réussite économique de son activité. L’apprentissage se fait sur le long terme, « on change, on fait une force de sa timidité. Aujourd’hui c’est le contact avec les clients qui m’apporte le plus. » Robert a mis 5 ans à trouver sa clientèle. Il a appris à parler des abeilles, mais aussi de son produit, de ses pratiques. Aujourd’hui, c’est le côté le plus valorisant du métier pour Robert. Elle lui ouvre des possibles pour l’avenir.
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