Faire renaÎtre une petite ferme de poly-élevage en Lorraine
Ferme polyculture-élevage en bio, vente-directe et sur petite surface
David et sa compagne exploitent une petite ferme de 50 ha, dont seulement 15ha sont labourables. Ils y élèvent des volailles, des brebis et des porcs. Toute la production est vendue en directe. La parcours de David est celui d’une reconversion professionnelle pour faire re-naître une activité agricole sur une petite ferme dans un paysage régional où elles ont presque toutes disparues.
Ré-orientation professionnelle et reprise d'activité d'une petite ferme
David s’est installé en 2005 après avoir été informaticien au Luxembourg, « je ne me voyais pas continuer à travailler là-haut ». Il voulait travailler en extérieur et être à son compte. Il s’est installé progressivement. Il s’est d’abord investit sur la vieille ferme de 20ha de sa grand-mère, que ses parents, qui étaient double-actifs, ne pouvaient plus exploiter. Il s’est ensuite formé et a eu accès aux aides pour reprendre les terres. Le premier travail a été de remonter un troupeau ovin, tout en cherchant à maximiser l’autonomie de la ferme.
L'autonomie
C’est une condition de viabilité sur une petite ferme. L’autonomie se trouve dans un double mouvement de diminution des charges et de maximisation de la valeur ajoutée. L’agriculture biologique est un mode de production qui se prête bien à cette philosophie : pas d’intrant, travail extensif et autonomie fourragère avec des cultures de luzerne. La transformation et la vente-directe sont le moyen de maximiser la valeur ajoutée.
Vente-directe
David et Céline ont pratiqué les différentes formes de vente-directe, ils en connaissent les avantages et les inconvénients. Ils ont su les articuler et s’inscrire dans des dynamiques de groupes pour faciliter l’écoulement des produits. Au démarrage, les agneaux étaient vendus à la coopérative. Mais très vite, David et Céline ont fait les marchés, puis ont ouvert un point de vente à la ferme (vente de volaille) avec l’arrivé de leur premier enfant. Ils ont continué petit à petit à développer la vente-directe, tirée par la demande. En conséquence de quoi, ils ont diversifier l’offre de produits puis sont passés en agriculture biologique. Aujourd’hui tout est vendu sur les marchés, à la ferme, par commande via un groupement de producteurs et grâce à des prestations de traiteurs effectuées par ce même groupe. Cette valorisation des produits demande une organisation de travail rigoureuse et laisse peu de temps mort mais correspond vraiment à une demande et est une condition de réussite de l’activité.
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