« Il pourrait y avoir un maraîcher par village »
Après plusieurs années de recherche, c'est grâce à l'aide d'une commune qui souhaitait avoir une AMAP dans son village que Anaïs et Mathieu ont pu s'installer. Non-issus du milieu agricole, ils ont appris en travaillant, en lisant, et grâce à des formations agricoles.
Maraîchage bio
Anaïs et Mathieu cultivent depuis 2010 des légumes qu’ils livrent à une AMAP. Devenir maraîchers, c’est d’abord un choix de vie à la campagne et au contact des éléments de la nature. Pour Anaïs, par ailleurs militante de Greenpeace, la relation de coopération avec la nature est très importante. Le maraîchage pratiqué par Anaïs et Mathieu est aussi la concrétisation d’une réflexion sur l’autonomie et l’ancrage local et social de la production et de la consommation alimentaire. Ils se sont installés ensemble : « toute seule, j’aurais jamais fait ça, et puis, il n’y a jamais les deux en baisse de motivation au même instant. » Il y a toujours l’autre pour un soutien moral… En effet, il en faut de l’énergie pour créer sa propre activité.
Création autonome d’activité
Anaïs et Mathieu ne sont pas issus du monde agricole. Il se sont formés par le salariat et via des modules d’enseignement agricole. Anaïs puise aussi son inspiration dans la littérature spécialisée et a pris le temps de visiter d’autres maraîchers en AMAP dans la région avec des systèmes parfois très différents. Ils se sont installés progressivement, sans aide, en autofinançant leur projet avec leur travail et leurs propres économies : « techniquement, c’est impossible de faire faillite ». Après deux années « la tête dans le guidon », ils ont un peu plus de temps pour eux. C’est encore peu, mais le système de production n’est pas encore rodé, d’autres projets sont en cours et après avoir mis beaucoup d’énergie physique, les questions techniques (notamment concernant l’outillage et le travail du sol) s’affinent. En résumé, « S’installer c’est possible, conclue Anaïs, il pourrait y avoir un maraîcher par village. » L’accès au foncier reste cependant la difficulté principale.
Insertion locale
Anaïs et Mathieu ont mis 3 ans à trouver un terrain qui convenait à leur projet. Il l’ont trouvé via une commune qui souhaitait installer une AMAP dans le village. Le contact avec les paysans du village et le conseil municipal s’est fait via l’association régionale d’agriculture biologique. Rencontrer les bonnes personnes au bon moment a été important. Ça a été possible aussi car il y avait un milieu associatif et culturel dynamique dans le village. Anaïs s’y est aussi investie. L’organisation d’une journée porte ouverte la premiere année a permis aux nouveaux maraîchers de faire connaître des habitants du village, qui sont venus nombreux, (en curieux), ouvrant la voie à une bonne insertion dans le village.
Installation en AMAP
L’AMAP a été mise en place au commencement du projet, assurant la trésorerie dès les premiers mois. La livraison de paniers hebdomadaires exige un planning de culture hyper-rigoureux nécessitant beaucoup de travail en amont de l’installation et qui est constamment revu. La diversité des légumes dans le panier est un enjeu important. Mais une AMAP, c’est aussi des rencontres et de la reconnaissance, un soutien moral important de la part des amapiens et amapiennes quand on fait fasse à des difficultés. C’est à la fois une dynamique collective avec des abonnés, mais aussi avec tout un réseau de producteurs. Une AMAP, c’est un engagement qui porte ses fruits… et ses légumes !
Anaïs et Mathieu ont auto-construit une maison sur pieux et un hangar. Ils s’intègrent dans la démarche de l’Atelier Paysan.
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