Installation et association HCF en polyculture-élevage lait et agriculture biologique.
Installation et association hors-cadre familial sur une ferme moyenne
La ferme a la particularité de rassembler trois associés « hors cadre familial », dont deux ne sont pas issus du monde agricole. Antonin est le dernier associé arrivé. Il s’est installé en 2012. Le travail est réparti en fonction des compétences que chacun a développé dans ses activités antérieures, pour que chacun trouve sa place et ainsi construire des synergies sur l’exploitation. Cette organisation permet aussi à chaque associé de pouvoir prendre des vacances.
Au début, le fait d’être en CUMA intégrale avec 4 autres fermes leur permettait d’avoir un complément de moyens humains et d’assurer le revenu de la ferme avec 2 associés à mi-temps.
Après 4-5 années de fonctionnement, la ferme atteint 165 hectares avec 90 vaches ce qui leur permet d’atteindre un régime de croisière et de passer à temps plein pour les 3 associés. Une exploitation en polyculture-élevage avec 65 ha de cultures et céréales en autoconsommation (maïs fourrager, triticale, pois et orge). Ils ont aussi 65ha en prairies temporaires.
Recherche d’efficacité technique en agriculture biologique
La ferme est en agriculture biologique depuis 1995. Pour les jeunes associés, il va de soi d’avoir des pratiques environnementales en agriculture. Le système repose majoritairement sur l’herbe, et une petite partie de céréales et de maïs. L’efficacité technique et une certaine intensivité par animaux (la production est de 6600L/vache/an) doit compenser une surface faible par rapport au nombre d’associés. Rigueur, recherche d’efficacité technique, autonomie alimentaire et résultats de productions sont les axes que recherche le GAEC pour consolider son système.
Aujourd’hui avec la sécheresse, la ferme ne suffit plus à nourrir les 90 vaches. Ils se fournissent en fourrage bio chez des producteurs voisins. Même s’il faut chercher un nouveau fournisseur tous les ans, ils ont la chance d’avoir un peu plus de bio aujourd’hui ce qui leur permet de se fournir plus localement.
Pour Antonin, « 90 vaches c’est peut être trop par rapport à notre bilan fourrager. »
Dans 3 ans , l’un des associé part en retraite, ils se posent alors la question de quoi faire. Plutôt continuer sur ce système ou rester à deux et restreindre le nombre de vaches.
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Transmission Fabrice – Antonin
« La reprise avec Fabrice s’est faite naturellement. » nous dit Antonin.
Les enfants de Fabrice n’étaient pas intéressés pour reprendre. En revanche, Antonin qui était son voisin, venait régulièrement aider sur la ferme étant petit. Fabrice lui donna le goût du métier. Antonin est alors parti faire un BTS en production animale en 2003 et a fait plusieurs années de salariat avant de revenir sur la ferme.
La ferme avait déjà fait sa conversion en Agriculture Biologique. Un facteur d’attractivité pour Antonin qui pensait s’installer. Fabrice partait à la retraite et parmi les deux autres associés en place : l’un était issu du milieu agricole et avait rejoint le GAEC en y apportant du foncier et l’autre était un enfant du village non issu du milieu.
Lorsque Antonin a rejoint le GAEC, faire sa place n’était pas chose acquise. Il faut qu’il y ait une acceptation des deux associés qui sont en place surtout lorsque l’on n’apporte pas de bien foncier. Il reconnait que le fait de connaitre Fabrice et d’avoir sa confiance l’a aidé à lui céder son activité.
Accueillir une troisième personne leur a permis de délester la charge temporelle de travail, de gagner en bien-être au travail et en confort de vie !