La clé de la réussite : pas de crédit mais de petits investissements petit à petit et peu de charges
Production de ses propres semences en maraîchage
Après avoir suivi un BPREA en maraîchage, Julien s’est installé début 2012 dans le Doubs en agriculture biologique. Il cultive une multitude d’espèces et de variétés de légumes sur un hectare. Il vend aussi des plants de légumes au printemps sur les marchés et à la ferme.
Julien fait l’intégralité de ses semis. Il produit une partie de ses semences, en particulier les plantes annuelles (tomates, courges et courgettes, poivrons) et se lance dans la production de graines de bisannuelles (radis, navets, carottes) avec d’autres maraîchers du Doubs. Il adhère à l’association d’échange de semences potagères créée en décembre 2011 « la graine et le potager ». Les membres de l’association se réunissent régulièrement pour décider et organiser la production de leurs variétés naturelles potagères. Ils s’échangent ensuite leurs récoltes de semences.
Des charges réduites au maximum
Julien essaye d’être le plus autonome possible et de limiter au maximum ses charges. Ainsi, il n’achète que les semences qu’il n’a pas pu obtenir par le biais de l’association « la graine et le potager » et n’achète pas de plants. Il est autonome en eau puisqu’il dispose d’une source et d’un bassin. Il loue trois hectares de prairie pour faire les foins et échanger sa récolte avec du fumier. Il a organisé sa parcelle de légumes de façon à ce que chaque planche fasse la même longueur. Ainsi il peut acheter des toiles tissées durables pour le paillage plastique et les réutiliser de nombreuses années. Il a fait le choix de ne pas tuteurer les tomates.
Ce qui réduit principalement ses charges est l’absence de crédit, l’achat progressif et pertinent de matériel, principalement d’occasion.
Un bon équipement en matériel maraîcher
Julien est bien équipé en petit matériel adapté à la largeur de ses planches de légumes. Il a un vibroculteur, un chizel, différents outils à dents de différentes profondeurs, une bineuse guidée. Il s’est aussi fabriqué lui-même des outils comme le vibroplanche et a soudé un triangle d’attelage à son tracteur. Plus besoin de descendre du tracteur ou de faire appel à une autre personne pour atteler l’outil, plus besoin de faire des allers et retours en cas de mauvais positionnement du tracteur ou de se casser le dos à tenter de déplacer l’outil d’où un gain de temps significatif !
Un beau stand sur le marché pour attirer le consommateur
Julien vend la totalité de sa production en direct, via l’AMAP qu’il a créée (30 à 35 paniers) et un restaurant local, mais aussi beaucoup sur le marché. Il a travaillé l’aspect visuel de son stand pour qu’il soit le plus attirant possible pour les consommateurs, en mettant des photos de la parcelle cultivée, en mélangeant les variétés pour avoir un étal coloré et en disposant les légumes dans des paniers en osier.
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