La force du collectif
L'agriculture en bio, c'était la base pour Thierry. Chèvres, volailles, vaches, porcs, ses productions sont diverses et il vend en circuits courts. Depuis peu, son neveu est associé sur la ferme.
Une ferme pédagogique de polyélevage
Thierry reprend la ferme de ses parents en 1997, après avoir travaillé 5 ans dans l’économie sociale et solidaire. Aujourd’hui il élève des chèvres, des volailles, des vaches allaitantes et des porcs sur 70ha, le tout en agriculture biologique : « je ne me serais pas installé autrement qu’en bio ». La ferme jouit désormais d’une très bonne implantation territoriale et la qualité de ses produits est reconnue comme le prouve le succès de la vente directe et de l’accueil pédagogique qui sont pratiqués sur la ferme.
Travail collectif et engagement
Les valeurs de travail collectif et d’engagement de Thierry trouvent leurs racines dans son parcours de jeunesse au MRJC. Déjà dans le projet d’installation, Thierry intégrait la dimension collective : « on a créé un collectif de 10 personnes autour de nous et on s’est installés à 4 ». La vie a fait qu’aujourd’hui la ferme est devenue une structure familiale dans laquelle Thierry et son neveu sont associés. Mais Thierry reste engagé dans de nombreuses aventures collectives, que ce soit via la vente en Amap, la création d’un abattoir multi-espèces sur le territoire, ou la défense de l’agriculture paysanne : « l’important c’est l’engagement au service des autres et d’un territoire ».
Organiser la commercialisation
Pour Thierry, le rôle du paysan est avant tout de produire de la nourriture localement et non des matières premières pour l’industrie, c’est pourquoi il transforme et commercialise en circuits courts l’intégralité de sa production. Il l’écoule par le biais de la vente à la ferme, d’une AMAP, de groupements de consommateurs, de magasins bio et d’un marché de plein vent : « il y a un million d’habitants sur 50 km², il y a de quoi faire. » Mais la multiplication de ces canaux de distribution rend la vente très chronophage. Pour y remédier, Thierry s’oriente vers la mise en place d’un drive fermier, mode de vente collective et par correspondance qui offre aux clients la possibilité de commander en ligne des produits et de venir les retirer une fois par semaine dans un lieu défini.
Installer un associé
Le neveu de Thierry s’est installé sur la ferme en créant son élevage de chèvre avec transformation fromagère. C’était important pour Thierry de laisser à son neveu la possibilité de faire ce dont il avait envie. Il est néanmoins critique sur le choix de production : «si c’était à refaire, je ne sais pas si je recommencerais ». En effet malgré l’efficacité économique de l’atelier, celui-ci demande de l’astreinte pour les deux associés. Afin de valoriser le petit lait, Thierry a mis en place un petit atelier d’élevage de porcs Gascons avec lequel il est plus à l’aise. Il veut augmenter le nombre de porcs dans l’idée de travailler à la complémentarité des productions, tout en répondant à la demande de viande exprimée par les consommateurs. La réussite du travail en commun est liée à l’équilibre entre les projets de chacun des associés.
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