La passion du produit fermier
A 2 associés et 6 salariés, ils produisent du lait qu'ils transforment en fromage, et du pain, qu'ils vendent en vente directe.
S’installer grâce à la transformation des produits fermiers
Cathy s’est installée avec son compagnon Stéphane en 1999. Ils ont rejoint le frère de celui-ci qui venait de reprendre la ferme familiale d’élevage bovin laitier. Étant tous les 2 fromagers, la transformation était pour eux une évidence. Le fromage a aussi permis de dégager un 3ème revenu pour que Cathy ait, dès le départ, le statut d’associée. La fromagerie a été conçue dès le départ pour transformer 100 000L de lait. La ferme a toujours conservé une SAU de 80 hectares en 15 ans, même si celle-ci a beaucoup changée.
Tisser des liens entre producteurs et consommateurs
La ferme étant très isolée et le temps disponible étant limité, Cathy avait fait le choix de commercialiser ses fromages à des revendeurs et notamment à un grossiste. Rapidement, les associés se sont tournés vers les circuits courts afin de pallier aux fluctuations des commandes du grossiste. Au fil du temps ce mode de commercialisation s’est développé et ils décident de monter en 2006 un atelier de boulangerie, afin de diversifier l’offre. Pour Cathy, la clé de la réussite de la vente directe, c’est l’honnêteté. Même s’ils sont certifiés bio, les pains n’arborent pas le logo AB. « On ne veut pas qu’il y ait de confusion entre le pain bio et les fromages qui ne le sont pas encore. »
Diversifier la ferme pour la faire évoluer
L’activité de la ferme a rapidement été entraînée par l’activité de transformation. En 15 ans le volume de lait transformé a plus que doublé et l’élevage a évolué. Celui-ci est conduit afin d’avoir un lait de bonne qualité pour la transformation, avec par exemple le changement progressif du troupeau de vaches Prim’holstein en Simmenthal ou l’arrêt du maïs ensilage. Le choix a également été fait d’installer un robot de traite afin de gagner en flexibilité de temps de travail, pour la transformation et la commercialisation. La ferme a évoluée doucement vers un système de plus en plus autonome. Cathy estime que « pour passer l’élevage en bio il faut être autosuffisant en alimentation » ce qui n’est pas encore le cas du fait des volumes produits et de l’impossibilité de s’agrandir. C’est pourquoi les associés vont mettre en place un système de séchage en grange afin d’atteindre l’autonomie fourragère et faire labelliser l’élevage.
Créer et gérer des emplois sur sa ferme
Le frère de Stéphane a quitté l’exploitation en 2008 alors que l’activité de celle-ci était en pleine croissance. Stéphane et Cathy ont alors fait le choix d’embaucher des salariés. « On est fiers d’avoir créé des emplois ». En 2014 la ferme fait vivre 6 salariés en plus des 2 associés. Cathy et Stéphane ont donc appris à construire une relation salarié-employeur même si celle-ci ne sont pas toujours facile. S’il leur reste plus de 15 ans avant la retraite, les associés réfléchissent déjà à la transmission de leur ferme, car ils savent que celle-ci est difficile à transmettre du fait de la diversité des compétences qui sont mobilisées à la fois chez les associés et chez les salariés.
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