L’alimentation des vaches, ça se travaille
Une petite ferme de 70 hectares pour nourrir 40 vaches
Installé en GAEC avec son frère, Nicolas possède une ferme de 70 ha tout en herbe pour nourrir un troupeau de 40 vaches laitières et sa suite en AOP Comté. Cette ferme située sur les contreforts d’une petite ville du Jura est orientée plein Sud, ce qui permet de sortir les vaches plus tôt au printemps et d’obtenir un foin plus fibreux. La ferme manque d’un tout petit peu de surface car les pâturages sont limités l’été, et le climat et la pente ne permettent pas de cultiver les céréales nécessaires à l’exploitation.
Un travail avec le vétérinaire pour améliorer les rations
Ces constats connus depuis que le grand-père de Nicolas s’est installé dans cette ferme, Nicolas et son frère ont cherché à travailler sur l’alimentation de leurs vaches. La proximité d’un vétérinaire disponible pour ce travail a aidé les deux frères à revoir leurs rations : ils ont ainsi arrêté d’acheter de la farine toute prête et concassent eux-mêmes les céréales achetées (colza, lin, tournesol, orge…). « La ration n’est pas uniforme et est réadaptée chaque début d’hiver, l’été les vaches étant nourries à l’herbe. Cela a permis de gagner près de 15 centimes d’euros par kilo de farine mais également entre 1 et 2 litres de lait par vache, sans les stresser davantage ». Ce travail sur les rations se double d’une observation des vaches via la méthode OBSALIM (en regardant les poils, les yeux, les bouses…) et d’un travail de réimplantation d’herbe en semis direct sur les surfaces pentues, afin d’avoir plus de variétés et de légumineuses.
Dans la vie, il n’y a pas que le travail
Nicolas est un paysan, heureux dans son travail et engagé au service des autres paysans via ses responsabilités à la Confédération Paysanne du Jura. Mais il a gardé un mode de vie transmis par son père : « il faut faire des choix de vie, pas tout pour le travail ». Nicolas est passionné de sport et a toujours pratiqué le volley. Aujourd’hui, père de 3 enfants, il a choisi de donner du temps au club du coin et de prendre des responsabilités au comité départemental du Volley. « Les engagements, les loisirs, permettent de voir d’autres modes de pensée, d’autres façons de voir la qualité de vie, et finalement d’autres façons de voir le métier. »
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