Le bio : une autre approche basée sur la recherche
Cette ferme fait partie des fermes pilotes du projet Bio-diversité porté par Bio en Grand Est. Pour plus de détails sur la biodiversité recensée sur cette ferme, rendez-vous en fin de fiche et bientôt disponible en cliquant sur le lien suivant : http://www.savoirfairepaysans.fr/focus/ferme-bio-diversite-scev-ruppert-10/
Conversion en bio
Bénédicte est en phase de conversion en bio sur l’exploitation viticole familiale. Cela nécessite de travailler les sols différemment, de rétablir une biodiversité sur la monoculture de la vigne.
Cette nouvelle approche a également conduit la famille à repenser le mode de travail, afin de tendre vers une qualité quasiment irréprochable du raisin. Par exemple, Monique et Gérard pourront vous expliquer certains changements comme le paiement des saisonniers à l’heure et non plus au kilo, ou encore l’effeuillement systématique des grappes. La conversion a permis un regain d’intérêt pour le métier, à travers des méthodes orientées sur la recherche, et non plus « l’application ».
Micro-vinification
Bénédicte, Monique et Gérard vinifient morceau de parcelle par morceau de parcelle. Il est alors possible de créer des vins différents, par la
sélection de raisins produits sur certains terrains. Cette micro-vinification, rare en Champagne, permet pourtant d’élargir considérablement la palette des choix du point de vue des assemblages.
Gestion d’un gîte et construction de bâtiments
En complément des vignes, Monique et Gérard ont un gîte. Il favorise la commercialisation du Champagne. Une partie se vend alors sur place, et le reste selon un système de dépôt. Monique et Gérard organisent des dégustations chez les particuliers en charge de la vente, afin de nouer un contact direct avec les clients et ces derniers, et de leur présenter les vins. L’alliance réussie du tourisme et du Champagne leur a permis de se voir décerner le label « Vignoble et Découverte ».
Gérard a également largement participé à la construction des bâtiments présents sur l’exploitation. Ils sont en matériaux bios : utilisation de laine de chanvre, de laine de bois, et isolation paille.
Cette ferme fait partie du réseau des fermes Bio-Diversité porté par l’association Bio en Grand Est. Ce projet vise à mettre en place des trames verte et bleue au sein d’un réseau d’exploitations agricoles biologiques volontaires dans le Grand Est. Des diagnostics écologiques sont réalisés sur ces fermes, comprenant des préconisations de gestion et d’aménagements par les LPO Champagne-Ardenne et Alsace.
Résultats :
Sur l’exploitation viticole conduite en biodynamie, 133 espèces ont été répertoriées (79 de faune et 54 de flore), dont 26 présentent un enjeu de conservation fort, comme l’Alouette lulu ou le Damier de Succise.
Les abords des parcelles présentent la biodiversité la plus importante. Toutefois, les rangs de vignes, largement enherbés, sont profitables à la biodiversité : on y trouve des espèces qui n’y sont pas habituellement comme la Zygène de la petite coronille.
Globalement, les espèces notées dans les parcelles viticoles sont typiques des milieux ouverts et semi-ouverts (zones buissonnantes). La proximité de zones boisées joue en faveur d’une diversité avifaunistique et enrichit le nombre d’espèces observées.
La plupart des espèces de papillons, même celles les plus communes, subissent de plein fouet la disparition de leurs habitats de prédilection, notamment en raison du retournement des prairies. Il est donc important de restaurer ou de créer les habitats favorables aux papillons et plus largement aux insectes.
Préconisations :
Les pratiques appliquées sur l’exploitation sont déjà très favorables à la biodiversité : l’exploitation cherche donc à accueillir encore plus de biodiversité, dont les conséquences sont positives sur les productions gérées en Agriculture Biologique et en biodynamie.
Parmi les actions possibles pour favoriser la capacité d’accueil de la biodiversité au sein de la ferme, on peut citer :
- L’enherbement des inter-rangs, qui fournit alimentation et refuge pour la faune et crée des corridors écologiques.
- La plantation de fruitiers et d’arbres isolés, sites privilégiés pour les espèces cavernicoles et sources de nourriture pour les oiseaux.
- La création d’abris naturels pour la petite faune (mammifères, reptiles, amphibiens) : tas de bois, murets, simple tas de pierres.
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