« L’élevage de chèvre : un métier passion »
Hélène nous livre son témoignage de 20 ans d'expérience de chevrière. C'est aujourd'hui son fils aîné Paul qui a repris la ferme et en a profité pour diversifier l'activité en ajoutant un atelier de maraichage et en plantant des arbres.
Création de ferme avec vente et transformation en Meuse
En 2001, Hélène a choisi de se réinstaller à Chaillon (Meuse), en rachetant une bâtisse, à moitié à l’abandon. L’aménagement du domicile, de la fromagerie, ainsi que la constitution d’un nouveau troupeau de chèvres furent nécessaires. Ce petit village de Meuse a d’ailleurs accueilli à bras ouverts ce nouveau point d’activité. Issue d’une famille d’enseignants, Hélène a toujours souhaité, et ce dès son adolescence, de s’installer à son compte. L’élevage de chèvre s’est presque imposé comme une évidence : « je fais un métier passion depuis 25 ans ». Pour réussir son implantation sur le territoire, Hélène s’est inscrite dans des réseaux de fermes et de boutiques de vente directe, notamment animées par le Parc Naturel Régional de Lorraine. Elle a aussi trouvé de l’entraide chez les voisins et dans le réseau de l’agriculture biologique, ce qui est un ingrédient indispensable pour le maintien des petites structures.
Conduite d’élevage
Hélène est passionnée d’élevage. Le contact avec les animaux est au centre de sa conception de l’élevage : attention, manipulation, alimentation, tout est fait pour que les chèvres soient aux « petits soins ». Hélène s’est installée avec un troupeau de chèvres alpines croisées lorraines, race reconnue officiellement par le ministère de l’agriculture le 21 juillet 2013 et promue par une association régionale rassemblant des éleveurs et des particuliers. La chèvre lorraine est bien adaptée à un système d’élevage herbagé et à la valorisation de tous types de fourrages. L’association et les éleveurs qui la composent travaillent actuellement à monter des troupeaux indemnes de CAEV (l’arthrite-encéphalite virale caprine), une maladie virale particulièrement pénalisante. Démarrer un élevage avec un troupeau sain est un facteur important de réussite.
Transformation du lait
Travail de tous les jours, la transformation laitière demande de la rigueur, des automatismes, mais aussi de s’adapter à la demande : fromages frais, cendrés, affinés, ou encore enrobés (communément appelés aromates) sont les « classiques » qu’Hélène maîtrise depuis longtemps. Depuis son installation en Meuse, Hélène a cherché à fournir une gamme de produits large et ne manque pas d’idées pour transformer son lait, en fabricant notamment des yaourts, ou encore de la tomme de chèvre, « quand j’ai suffisamment, voire trop de lait » précise-t-elle ; elle se développe également dans la cosmétique, en proposant des savons à base de lait de chèvre.
Ferme pédagogique
Hélène a développé une activité d’accueil en ferme pédagogique, d’abord « par goût ». Mais elle reconnaît que « c’est plus difficile qu’avant », les enfants peuvent se poser en simples consommateurs, mais Hélène les fait participer et essaie de faire passer un message. Si parfois les classes défilent et se superposent au travail de commercialisation, elles apportent une vie à la ferme qui contraste avec les langueurs de l’hiver.
Diversification et Transmission
Avec une installation progressive et un BPREA maraichage diversifié en 2014-2015, Paul reprend la ferme maternelle en 2020 après avoir planté plusieurs arbres et investit dans du matériel pour développer un nouvel atelier de maraichage.
Aujourd’hui il loue 6ha supplémentaires à la commune et espère acquérir d’autre foncier pour être plus autonome sur la pâture des chèvres. Avec 35 laitières, il souhaite augmenter son troupeau à une cinquantaine voire plus. Et pourquoi pas faire de la brebis laitière car son voisin a arrêté et plus personne n’en fait dans le coin.
Depuis qu’il a repris la propriété de la ferme, il accueille des stagiaires et des woofeurs car il aime partager son vécu de la période d’installation et d’expérimentation pour que les porteurs de projets se rendent compte que ce n’est pas du tout cuit.
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