L’élevage de chiens de traîneaux, un travail passionnant mais qui demande beaucoup de présence
Elever des chiens de traineaux, ce n'est pas facile tous les jours. Il faut être passionné, attentif, et aimer le travail avec les clients.
S’installer et développer son activité
Lydia et Michel vivent dans un village d’altitude du Doubs, enneigé une grande partie de l’hiver, ce qui leur permet de proposer depuis 1989 des ballades en chiens de traîneaux. Les clients ont le choix entre un baptême (deux personnes sont assises dans un traîneau tiré par les chiens et guidé par un musher pendant une heure) ou une initiation à la conduite d’attelage, plus physique. Dans ce cas, Michel est en tête de la promenade avec un traîneau tiré par 6 chiens. Il est suivi par les traîneaux des clients, tirés par 4 chiens et qu’ils doivent essayer de diriger.
D’abord installé dans un lieu-dit, à proximité d’autres habitations, le parc des chiens a dû être déplacé lorsque la meute a augmenté. La commune a aidé à trouver le terrain et un dossier de demande d’aides a été déposé auprès de l’Europe et de la Région pour la construction d’un local d’accueil pour le public, avec toilettes et espace buvette. Lydia se souvient que l’«installation n’a pas été facile, c’est une activité atypique qui n’a pas toujours été vue d’un bon oeil par les agriculteurs du secteur».
Élevage et entrainement de chiens de traîneau
Le couple saura vous expliquer les différentes tâches que représente l’élevage de chiens de traîneau. La surveillance et l’entraînement des 40 huskys de Sibérie ou groenlandais sont prenants. « La période très chargée est l’automne / hiver. Hors saison, j’en ai pour une heure le matin, en allant vite, à m’occuper des chiens et entre deux heures et deux heures trente le soir. Puis le reste de la journée le travail consiste à entretenir les parcs (faire des plateformes aux chiens pour qu’ils soient au sec), tondre, vérifier que les chiens n’ont pas creusé de trous dans les grillages, à les nourrir en les attachant pour ne pas qu’ils se battent, vérifier qu’ils ont toujours de l’eau, ramasser les crottes, les brosser en période de mue… » Les chiens sortent en ballade tout l’hiver (en fonction des années de la mi-décembre à la fin mars). En automne, lorsqu’il n’y a plus de vaches dans les parcs, il est temps de les entraîner pour les remuscler progressivement, d’abord avec des sorties de 2 ou 3 km, puis de plus en plus longues jusqu’à 20 km. Un autre travail consiste à démarrer le dressage des chiens de tête en les habituant à suivre les ordres de direction pendant l’entrainement et quand on s’en occupe dans les parcs. S’ils paraissent être de futurs bons chiens de tête, ils terminent leur apprentissage en étant placés juste derrière le chien de tête.
Un metier mais aussi une passion
« Une des difficultés de ce métier, c’est qu’on ne peut pas du tout prendre de vacances. Il n’y a pas de service de remplacement pour les chiens et qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, il faut aller s’en occuper dehors dans les parcs », explique Lydia qui voit se rapprocher l’âge de la retraite et se demande comment transmettre son activité. C’est aussi un travail assez physique.
Mais le couple est passionné. Michel et Lydia ne peuvent se résoudre à faire piquer les chiens trop vieux pour tirer un traîneau. Au contraire, ils leur réservent des parcs spécifiques, plus tranquille. Ils font aussi attention à l’alimentation, c’est très important pour avoir des chiens en forme. «Un jour sur deux, nous donnons des croquettes aux chiens, en veillant à ce qu’elles soient de très bonne qualité. Un jour sur deux, nous leur donnons des carcasses de poulet : en croquant régulièrement, les chiens gardent de bonnes dents».
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