Les chiffres ont été meilleurs dès la première année en bio

Installation HCF

Jérôme a un parcours d’installation qui n’est pas commun. Au départ, il était ouvrier agricole dans une ferme bio dans la Meuse. Puis une connaissance est venue lui proposer de reprendre la ferme d’un agriculteur partant en retraite. Il a commencé comme salarié sur cette ferme pendant un an, pour en comprendre le fonctionnement. Il dû faire des investissements pour racheter du matériel. Aujourd’hui, Jérôme et sa femme sont propriétaires des bâtiments et locataires des terres. Ils sont dans un système polyculture élevage pour la production de lait en 2000. Le troupeau est composé d’un croisement entre Simmentals et Jersiaises, qui sont des races rustiques donnant un lait de qualité.

Lait bio

Ils ont depuis leur installation réfléchi à une conversion en agriculture biologique, mais ce n’est qu’en 2010 qu’ils engagent la démarche. Ils se sont rendu compte que les chiffres ont été meilleurs dès la première année et que dans un élevage conventionnel, ce sont surtout les coopératives qui sont gagnantes, pas les producteurs. Ils ont réduit de moitié leurs terres labourables pour favoriser les prairies temporaires afin d’être autonome en herbe. Ils portent une grande attention à la qualité de l’alimentation. Les bêtes sont nourries avec un maximum d’herbe et des mélanges céréaliers (triticale et pois) produits en grande partie sur l’exploitation.

Administrateur à Biolait

En 2010, quatre fermes du département se sont converties en même temps, ce qui a permis à la SARL Biolait d’organiser une collecte de lait bio dans les Ardennes. Jérôme fait partie du conseil d’administration depuis quelques mois. Il décrit la SARL comme un système participatif où les paysans sont consultés avant chaque prise de décision, chaque vote.
Il participe à six réunions par an. Chaque réunion dure deux jours. Il y a ensuite les réunions pour les structures locales, qui permettent de faire redescendre l’information, pour que chaque paysan travaillant avec Biolait soit au courant de ce qui a était décidé au niveau national. C’est une responsabilité qui demande du temps, mais qui est très enrichissante. Cela permet en plus de rencontrer des agriculteurs de toute la France.

Transformation laitière

La ferme s’est diversifiée dans la transformation laitière. Murielle, sa femme, qui s’occupait de la transformation de lait en yaourts, en crèmes et en beurre. Les produits était vendus sur les marchés. Cette expérience de diversification a duré quatre ans. Ils ont aujourd’hui arrêté parce que l’activité demandait beaucoup de temps et d’énergie.