Méthanisation et sans labour en élevage laitier.
Méthanisation
Eric et son frère ont une exploitation laitière de 260 ha où ils élèvent des vaches laitières. Ils ont été pionniers dans la réflexion sur la méthanisation. Eric a participé à un programme européen rassemblant plusieurs agriculteurs pour aboutir aujourd’hui à la mise en place d’un digesteur sur l’exploitation. Plus de 4 ans se sont passés entre les premières réflexions sur le sujet à la mise en route de l’installation durant lesquels Eric s’est passionné pour le sujet. Mais plus qu’une simple unité de production d’énergie, la méthanisation offre des nouvelles possibilités d’évolution sur l’exploitation, celles-ci concernent autant l’assollement et la conduite des prairies que des applications pour la valorisation de l’énergie. Le méthaniseur a été pensé en fonction de l’exploitation et doit rentrer en synergie avec les deux autres axes que sont la conduite des terres et celle du troupeau.
Culture de l'herbe en TCS
La majorité des terres de l’exploitation sont en herbe, culture qui permet « de faire du lait économiquement ». Dans un contexte de volatilité des prix, cet aspect devient de plus en plus indispensable. Cela fait trente ans qu’Eric et son frère « cultivent » de l’herbe et 18 ans qu’ils pratiquent les techniques conservation des sols (TCS) et le non-labour. Dans les terres humides de la région, ces techniques peuvent se révélées assez difficiles, mais elles offrent des avantages bien connus comme l’amélioration de la vie du sol et du taux de matières organiques, qui devrait encore être renforcé avec le digestat issu de la méthanisation. La gestion de l’herbe, l’écologisation des pratiques et leur affinement techniques seront les axes de développement à venir de l’exploitation.
Développement et essais de double cultures
Ce sont les réflexions en cours sur l’exploitation avec des tests menés sur des parcelles depuis 7 ans, sans fertilisant et produit phytosanitaire. Un premier engrais vert pourrait être ensilé ou valorisé dans le digesteur avant la mise en place d’un méteil de printemps qui offre un fort pouvoir couvrant et des rations riches en protéines et énergies pour les vaches. Cette technique ouvre des perspectives pour faire des céréales sur des terres propres et sans produit chimique, mais aussi de réduire le maïs qui est peu adapté aux conditions pédoclimatiques de la région. La concrétisation des essais semble aujourd’hui rendu possible par les opportunités offertes par le digesteur.
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