Convertir en bio dès le démarrage

Florian Beck-Hartweg s’est installé en 2009 sur le vignoble de ses parents, en Alsace. Mathilde, sa compagne, l’a rejoint, tout en conservant un emploi de maraîchère qui lui tient a cœur. Succédant a son père, il fait le choix du bio dès le début (certifié depuis 2011), et pousse plus loin encore en cherchant à réduire au maximum les traitements de la vigne et du vin, et le travail du sol.

Un maître mot: l’autonomie

Le maitre mot qui guide Florian dans la conduite de son vignoble est certainement l’autonomie. Autonomie technique, autonomie financière, autonomie décisionnelle.
« Nous avons décidé ce que nous voulions comme éthique, et définissons tout le reste pour que le système fonctionne selon nos critères ».

Florian a donc misé sur le travail manuel : 4 UTH travaillent sur les 7ha de la ferme. Des rendements peu élevés (25 000 bouteilles/an), une main d’œuvre peu mécanisée qui représente une grande part du coût de production, mais des coûts d’intrants et de matériel (auto-construit) très faibles, associés à un travail de vinification réduit grâce à des raisins sains et de meilleure qualité.

Le système économique est basé sur une réflexion et une éthique cohérentes : limiter l’endettement, adapter son marché à ses pratiques plutôt que l’inverse,  proposer une gamme de prix non élitiste mais suffisante pour rémunérer décemment le travail et ne pas chercher le rendement, valoriser les spécificités des vins de terroir, prioriser ses débouchés, et faire de la vente un moment de partage de sa passion.

Des choix stratégiques que Florian a fait à contre-courant des conseils de la chambre d’agriculture, qui jugeait son projet non viable. « J’ai fait tout le contraire de ce qu’ils m’ont dit, pourtant ça marche. Il ne faut pas y aller la fleur au fusil, mais ne pas se laisser imposer un modèle qui ne nous correspond pas. »

Du raisin au vin, de la vigne à la cave

Dans ses vignes, volontairement enherbées, Florian privilégie l’aération du sol sans le retourner, et apporte un paillage issue de l’herbe couchée (et non fauchée). Pour les traitements, il choisit des plantes indigènes pour faire des décoctions.

Côté cave, le vin est stocké dans des foudres de bois agés de 2 siècles ! Il n’y ajoute pas de levure, et pour la moitié de ses vins, pas de sulfite non plus. Son souhait principal est de respecter les spécificités de chaque terroir. Le Grand Cru Frankstein est la fierté de Florian. C’est un vin marqué par son terroir granitique.

Une clientèle qui s’y retrouve

« Au final, certains clients viennent pour notre démarche éthique, d’autres pour la spécificité du terroir, mais nous ne dissocions pas les deux. Plus on artificialise le travail de la vigne et de la cave, plus on gomme les spécificités des terroirs. Nous faisons ce que nous aimons et attirons la clientèle qui nous correspond. »

 

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