Pérenniser la qualité du travail en polyculture-élevage sur une ferme familiale
Parcours personnel en polyculture-élevage lait
Serge est éleveur de vaches laitière en GAEC avec sa sœur. Ils élevent aussi sur l’exploitation un troupeau de brebis viande. Serge, issu d’une famille agricole, n’avait qu’une seule envie, celle d’« être paysan », et ce malgré les tentatives de découragement de l’entourage familial. Avant d’embrasser ce métier – suite à la maladie de son père -, il a été traducteur et interprète. De cette première activité, il garde le goût des mots et du contact avec les autres. Au moment de son installation, un travail important d’amélioration des conditions de travail est mené : déménagement de l’exploitation, remembrement. Serge s’est aussi rapidement impliqué dans la laiterie qui lui collectait le lait et en est devenu le vice-président. Il avoue que c’est surtout la pratique de l’élevage et le travail d’entraide qui est son plaisir.
Pérenniser un GAEC familial
Serge a toujours fait attention aux relations humaines dans le travail, « c’est une philosophie ». Il travaille avec sa sœur (qui est plus jeune de 10 ans que lui) et aucun de leur conjoint ne s’immice dans la partie décisionnelle de l’exploitation. Une autre ligne directrice de son travail, pour garantir la pérennité de l’activité, est de s’accorder du temps libre. Serge et sa sœur ont pris des vacances tous les ans, même à une époque où c’était encore une pratique tabou. Serge se réjouit que les mentalités changent aujourd’hui et que le métier soit compatible avec une vie de famille épanouie. Il est d’autant plus important de rester maître de son outil, de sa structure, de son temps de travail que l’élevage est un métier où « il faut travailler beaucoup et gagner peu ». A plus forte raison encore, il est important de préserver les humaines dans le travail, à une époque où les exploitations connaissent majoritairement des difficultés générées par une tension entre un modèle familial à préserver et un contexte qui poussent à l’agrandissement.
Association et transmission dans l'agriculture familiale
Le maintient de l’exploitation familiale a été possible par l’association (création du GAEC), l’entraide et par quelques facteurs territoriaux favorables : une région d’élevage préservée de grands boulversements infrastructurels, des terres rassemblées autour de l’exploitation… Mais avant tout, c’est l’équilibre entre les associés qui a été l’objet principal de son attention. Car l’association engendre une rupture forte où le « je » doit faire place au « nous » : « Il faut que chacun se sente bien, trouve sa place et connaissent les taches de l’autre. » C’est une morale qu’il a transmi sà son fils, installé depuis le mois d’octobre 2013 en préparation de sa propre retraite.
Travail avec un chien de troupeau
Serge est passionné d’élevage. Il s’est petit à petit consacré au dressage et au travail avec les chiens de troupeau. Aujourd’hui, il en a 5 sur l’exploitation et fait toutes les tâches relatives à la manipulation et au soin des vaches avec ses chiens. « Un bon chien, c’est 0,3 UTH et beaucoup moins d’accident avec les animaux » nous dit-il. Il parfait ses connaissances à travers les concours qui lui permettent de rencontrer des éleveurs de toutes les régions. Avec les ovins, mais aussi avec les bovins et les autres animaux d’élevage courant (volailles, porcs…), il pense « qu’on est trop peu nombreux à exploiter les capacités d’un chien ».
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