Pour un élevage de vaches durable(s)

Sélection en élevage

Je suis un éleveur de vaches laitières de race Montbéliarde faciles à vivre. Mes objectifs sont d’avoir un troupeau autonome, productif et durable. Pour les atteindre, voici mes techniques et conseils :

Insémination:
– si insémination artificielle, il faut toujours privilégier la facilité de vêlage: un petit veau vivant est toujours plus intéressant qu’un gros mort.
– si monte naturelle, pour assurer la lignée, le mâle reproducteur sera issu d’une vache âgée (5 à 6 vêlages). Vous réglerez ainsi les problèmes de fécondité, mammites, cellules… ce qu’on appelle les fonctionnels, en veillant toujours à la facilité de vêlage du père.
Vêlage:
Il est évident qu’une vache qui vêle seule aura 100 fois moins de problèmes de délivrance, métrite, infécondité, cétose, fièvre vitulaire…
Au vêlage, la vache ne doit être ni trop maigre, et surtout, ni trop grasse et on veillera aux minéraux et vitamines (les bolus font des merveilles, les veaux naissent en excellente santé et sont peu sujets aux diarrhées infectieuses).
Une bonne vache:
– vêle seule
– s’occupe de son veau
– a un appétit d’ogre et une grande vitalité
Donc pour vous:
– pas de nuit blanche
– pas de césarienne
– pas de frais en tout genre
– et en option un avenir pour la vache très important (12,13 ans) = tout bénéfice.
Quelques principes:
– Donnez-vous des objectifs inatteignables: carrière laitière à plus de 50 000 l/vache.
– Inutile de traiter une vache pour infécondité (réceptal, massage d’ovaires, spirale…). Si elle se reproduit mal, ne pas forcer la nature, vous hériteriez au mieux d’une génisse porteuse de la même génétique défaillante.
– Une fois le veau né (miracle!) la mère ne doit pas chipoter, son appétit doit être au top, elle doit retrouver dans les plus bref délais son poids de forme et pour cela manger comme un ogre. Je me répète: éviter les vaches trop grasses au vêlage qui ne savent plus où elles habitent, dorment 20h sur 24, ne se délivrent pas car elles ont déjà trop travaillé en poussant leur veau souvent trop gros.
– Pour assurer l’avenir, il n’est pas nécessaire qu’une vache fasse un veau par an, inséminer à 100 jours et plus si la production est suffisante. Vous pouvez la traire plus de 305 jours (à plus de 10000 kg de lait pour une lactation longue, vu le prix des veaux à 10 jours, y a pas photo).

Le partage:
Si mon expérience vous interpelle, si vous souhaitez m’interroger sur ma vision d’une agriculture durable, viable et vivable; je suis ouvert à toutes vos interrogations.
POUR ÊTRE HEUREUX, SOYEZ DURABLE