« Priorité à la valorisation de l’herbe »
Un travail du sol et des mélanges céréaliers adaptés à l’agriculture biologique
Jean s’est installé sur sa ferme laitière dans le Doubs en 1982. Il travaille aujourd’hui avec son épouse Liliane, conjointe collaboratrice, sur 60 ha de SAU. Le couple élève 42 UGB dont 28 vaches laitières Montbéliardes et commercialise le lait bio chez Lactalis.
C’est en l’an 2000 que Jean fait le pas de la conversion à l’agriculture biologique. « Je ne voulais plus avoir à traiter les céréales, je devais mettre un masque, j’étais à moitié malade », témoigne-t-il. Mais en même temps, Jean craignait de ne plus pouvoir cultiver de céréales en agriculture bio. Il a appris à travailler le sol d’une autre manière et est aujourd’hui très satisfait de ses 6 ha de céréales. Après la moisson, il fait deux déchaumages systématiques. Le premier juste à après la moisson pour travailler la terre et faire germer les adventices, le second trois semaines plus tard pour éliminer les mauvaises herbes qui avaient levé et faire sécher les limaces au soleil. Au printemps, il passe la herse étrille lorsque les céréales font autour de 7 cm pour arracher les mauvaises herbes et relancer l’activité des bactéries du sol. « Le passage de herse étrille, c’est mon coup d’ammonitrate ! » plaisante l’agriculteur.
Jean et Liliane ont choisi des variétés de céréales qui occupent bien le terrain, adaptées à l’agriculture biologique. Ils les cultivent en mélange : triticale/orge/pois/vesce/seigle la première année et triticale/orge/pois/vesce/épeautre la seconde année.
Alimentation des vaches : une très bonne valorisation de l’herbe
Etant donné la culture de 6 ha de céréales et la rotation choisie, chaque année 3 ha d’herbe sont ressemés. Avant d’être en agriculture biologique, Jean ne ressemait pas régulièrement ses prairies. Aujourd’hui il sème un mélange avec de la luzerne et du trèfle violet, pour avoir du foin riche en protéines pour les vaches. Ce mélange est récolté en séchage en grange pour une qualité optimale du fourrage. « La ration de base d’une vache c’est d’abord de l’herbe de très bonne qualité plutôt que des céréales » explique-t-il
Pour valoriser au mieux l’herbe, le couple pratique aussi le pâturage tournant (les vaches mangent chaque jour dans une nouvelle parcelle en été).
Utilisation de méthodes alternatives pour soigner les animaux
Jean et Liliane mettent à disposition des bovins des seaux à lécher faits à la ferme, à base de sel, d’argile, de lithothamme et de condiment minéral en mélange avec de l’eau.
Ils ont suivi des formations aux méthodes alternatives pour soigner les animaux et n’hésitent pas à lire des ouvrages sur l’homéopathie et la phytothérapie. Lorsqu’une vache est affaiblie, ils tentent aussi souvent que possible d’utiliser des méthodes de soins naturelles et n’appellent le vétérinaire qu’en dernier recours.
Le couple a trouvé des méthodes efficaces pour :
– Prévenir les fièvres de lait (en faisant boire à une vache affaiblie après le vêlage un litre de tisane d’ortie et de frêne).
– Soigner les gerçures ou plaies sur les trayons (en appliquant une pommade faite sur place à base de graisse à traire, argile, graisse de cochon, huile alimentaire et de plusieurs huiles essentielles).
– Soigner les veaux qui ont des diarrhées ou qui ne veulent pas boire (utilisation de granules homéopathiques, ajout d’argile dans le lait des biberons, apport de yaourt).
– Soigner une vache qui présente les symptômes d’un corps étranger dans l’estomac (à l’aide d’homéopathie et d’un aimant).
– Détecter les quartiers touchés par un problème de cellules (en goutant séparément le lait de chaque quartier).
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