Produire une viande de qualité dans une montagne à respecter et apprivoiser
Être paysan en montagne est un art de vivre. Guy-Loup en est un exemple, et le revendique haut et fort, en défendant avec passion son rôle dans l’entretien du paysage et dans le maintien de la race Vosgienne.
Une ferme familiale au cœur de la montagne vosgienne
Guy-Loup élève 60 vosgiennes sur 60 hectares en pleine montagne, et en commercialise la viande en circuits courts. Il travaille avec sa femme Michèle et deux de leurs enfants, Per-Loup et Violette, qui sont en train de reprendre progressivement les rênes de la ferme.
Ils accordent énormément d’importance au bien-être animal, à la qualité des produits qu’ils proposent, et à l’intégration de leur ferme dans leur environnement.
Persévérer face aux embuches
Les maître-mots de Guy-Loup sont l’autonomie et la ténacité. Après de grosses difficultés avec une première ferme laitière grevée par des investissements excessifs et un surendettement, il a su rebondir en passant en allaitant, en développant des activités forestières et en faisant le pari d’investir dans des panneaux photovoltaïques. Ces choix éclairés lui ont permis de construire la ferme actuelle, de s’affranchir des banques et d’arriver progressivement à un système qui fonctionne et fait vivre 2 UTH. Auto-construire, limiter l’emprunt, privilégier d’investir dans la commercialisation plutôt que dans le matériel, mettre en commun… sont autant d’enseignements que Guy-Loup a tirés de son expérience.
Défendre un métier et des valeurs menacés
Guy-Loup se présente avant tout comme un paysan de Montagne. « La Montagne, c’est un art de vivre avec ses contraintes ». La pente des terrains rend l’accessibilité compliquée, ce qui l’empêche par exemple de faire son propre foin, ou de composter son fumier. Mais tout cela est largement compensé par la satisfaction de contribuer à la beauté du paysage. Une grande partie de son travail, sa mission même, est de sculpter et entretenir le territoire, au service de tous, et il aimerait que ce rôle soit davantage reconnu.
Guy-Loup revendique haut et fort les valeurs de son métier. « Aujourd’hui la société marginalise de plus en plus le pastoralisme. On doit défendre nos valeurs et notre façon de vivre. On n’est pas des bêtes de foire. »
Respecter l’animal et son terroir
En accord avec cette Montagne qui l’accueille, il a paru naturel à Guy-Loup d’y élever une race locale rustique, la Vosgienne, et d’en défendre tout aussi ardemment ses spécificités, face à sa tendance à se « holsteiniser ».
Administrateur de l’organisme de sélection de la race vosgienne, cela lui parait intéressant au niveau patrimonial d’avoir un rôle à jouer dans la conservation d’une race de massif. Une race rustique est toujours la mieux adaptée à son terroir. Il défend la mixité de cette race, capable à la fois de donner un bon lait pour de bons fromages régionaux, et de proposer une viande de qualité et persillée.
Guy-Loup pourra vous expliquer comment, dans le respect de cette rusticité, il arrive à élever ses vaches avec leurs cornes et à gérer la cohabitation avec un taureau vosgien pour la monte naturelle.
Façonner sa viande et savoir la vendre
Si vous cherchez un vrai savoir-faire pour produire de la viande de qualité, vous êtes au bon endroit. Avec une alimentation uniquement constituée d’herbe et de foin regain, puis une période de finition en céréales (orge, blé, maïs, lin…), les génisses et les bœufs sont amenés à 33 mois minimum et la viande est maturée sur 3 semaines.
Depuis quelques temps, c’est Violette, la fille de Guy-Loup, qui a pris en charge le volet commercialisation, avec la volonté de valoriser au mieux leur produit : valoriser à la fois la qualité de la viande et le travail réalisé, et valoriser tous les morceaux, y compris la viande à rôtir et les abats.
Cela passe en partie par un travail de sensibilisation, d’information et de pédagogie auprès d’une clientèle qui ne s’y trompe pas.
Innover et se développer à plusieurs
Pour faire face aux contraintes de la Montagne, valoriser au mieux son travail, et participer à la redynamisation de son territoire, Guy-Loup mise sur les projets collectifs. Il pourra notamment vous parler de son implication dans la création d’un magasin de producteurs, d’une Cuma et d’un méthaniseur, qui lui permet de valoriser son fumier.
Contactez votre structure d'accompagnement local
ARDEAR Grand Est
26, avenue du 109è RI
52000 Chaumont
09 62 38 73 62 06 46 53 79 02
Veuillez vous connecter pour voir les infos de contact
Télécharger la fiche
Veuillez vous connecter pour télécharger la fiche