Reconversion professionnelle en élevage allaitant bio

Reconversion professionnelle

Chantal, ancienne enseignante, a décidé de reprendre l’exploitation de ces beaux-parents au moment de leur départ en retraite avec la volonté de garder un outil de travail familial. Elle a repris ses études pour obtenir la capacité professionnelle – nécessaire à l’obtention des aides – et défendre son projet d’installation en agriculture biologique contre l’avis des techniciens qui parlaient d’intensification. L’aménagement de l’exploitation a été pensé pour assurer la facilité du travail physique et la sécurité. Aujourd’hui, le mari de Chantal, qui était lui aussi enseignant, l’a rejoint sur l’exploitation.

Elevage allaitant en vente directe

A la reprise de la ferme, le troupeau laitier a été abandonné au profit du troupeau allaitant déjà présent. Le troupeau est conduit de manière extensive, avec une attention particulière portée à la sécurisation de l’alimentation, aux parcs et à la réussite des fourrages pour assurer l’autonomie alimentaire. D’un côté, l’exploitation cherche donc à minimiser ses charges, de l’autre, elle cherche à capter l’essentiel de la valeur ajoutée par la vente directe, notamment sur les meilleurs produits (viande de bœuf). Mais la commercialisation, sous ses différentes formes, demande toujours beaucoup d’attention.

Agriculture biologique et écologie

L’intérêt pour l’écologie et la biodiversité n’est pas étrangé dans les choix qu’a effectués Chantal. Elle s’inquiète de la disparition des prairies et de la biodiversité que l’on trouve dans les espaces cultivés. Pour elle, comme pour de nombreux agriculteurs biologiques, l’agriculture ne doit pas se faire contre la nature, mais avec elle. ll n’y a que 6 ha de céréales sur l’exploitation, tous le reste du parcellaire est en prairies naturelles. Les vaches (les bœufs et les veaux) mangent donc quasi-exclusivement de l’herbe ! Des essais de finissage au foin de trèfle ont été tentés et apportent même des résultats prometteurs. Chantal espère juste qu’ils ne seront pas les derniers à conserver des pâtures !

www.ferme-courtois.com