Résistons à l’antibiorésistance !

Utilisation de l’homéopathie et de l’aromathérapie pour soigner les animaux

Xavier s’est installé sur la ferme avec ses parents en 1989. Depuis 2007, il est en EARL avec son épouse Isabelle. Ils élèvent 40 vaches laitières Montbéliardes (et 90 à 100 animaux au total) sur 76 hectares, dans le Doubs en AOP Comté.
Mère de plusieurs enfants souvent malades, Isabelle se posait beaucoup de questions sur la médecine et le recours aux antibiotiques. Sur la ferme, les factures des vétérinaires étaient très élevées puisqu’il y avait beaucoup de traitements préventifs et régulièrement recours à des antibiotiques. Elle a donc décidé de suivre avec le CETAF de Pontarlier (Centre d’Etudes Techniques Agricoles Féminin), auquel elle adhérait, une formation sur l’homéopathie, il y a 10 ans, dispensée par le GIE Zone Verte. Isabelle et Xavier utilisent maintenant des granules homéopathiques pour le tarissement, qu’ils mettent matin et soir dans la vulve des bêtes concernées. Il s’agit d’une méthode efficace (il n’y pas plus de problèmes de mammites ou de cellules qu’avec les antibiotiques) et beaucoup moins coûteuse que les traitements habituels (les granules reviennent à environ 50 centimes par vache alors que les traitements antibiotiques coûtent 15 € par vache). Les problèmes de délivrance et les coups sont aussi soignés à l’aide de granules homéopathiques.
Il y a deux ans, Isabelle s’est aussi intéressée à l’aromathérapie en participant à une formation organisée par son nouveau groupe de développement GAD25 (Groupe d’Agricultrices Diversifiées du Doubs) avec l’intervention du vétérinaire Philippe LABRE. Aujourd’hui elle utilise plus volontiers des huiles essentielles que l’homéopathie. Suivant les problèmes de santé de la vache, elle applique les gouttes sur le dos, les donne mélangées à de l’huile dans la gueule ou les applique localement sur la peau en mélange avec de l’argile.
Le couple maîtrise maintenant l’utilisation des huiles essentielles pour soigner les panaris, les mammites, et les dartres.

Une implication pour promouvoir la place des femmes dans le monde agricole

Isabelle participe au GAD25, groupe de développement agricole féminin. Avec les autres membres, des actions concrètes de formation, de communication, de sensibilisation sont organisées plusieurs fois dans l’hiver. Elle est aussi au bureau de la FDGEDA (Fédération Départementale des Groupements d’Etudes et de Développement Agricole). A travers cette implication, elle souhaite apporter sa contribution à l’amélioration de la visibilité et de la reconnaissance du rôle des agricultrices et des femmes paysannes et les encourager à prendre des responsabilités.