Savoir faire du neuf à partir de l’ancien
Eleveur laitier, Jocelyn a repris la ferme de son père. Il a agrandi les bâtiments en autoconstruction et les adaptés aux besoins de ses vaches.
Une étable entravée agrandie et transformée à moindre coût
Avant l’installation de Jocelyn début 2009, c’est son père Laurent qui exploitait la ferme laitière et trayait 145 000 litres de lait en AOP Comté. Il avait fait l’étable entravée en 1985 et l’avait déjà agrandie une première fois en 1998 pour ajouter 15 places de génisses et permettre le stockage de foin.
Aujourd’hui, Jocelyn a 35 vaches et 35 génisses et trait 180 000 litres de lait. L’espace de stockage de foin n’était plus suffisant et la place manquait aussi pour les animaux. De plus, la mise aux normes était à faire. Jocelyn a donc pris le temps de réfléchir à la meilleure façon de faire évoluer le bâtiment et profité de sa dernière année en tant que jeune agriculteur pour le rénover en 2013. Il a choisi de transformer l’étable entravée en un système original de logettes alimentaires paillées. Les vaches mangeant et dormant à la même place, cela permet d’économiser beaucoup de place et de limiter de façon conséquente le coût de l’extension. Aidé par quelques amis et par sa famille, il a pu faire le travail de maçonnerie sans faire venir un maçon, économisant au passage autour de 25 000 euros. Il a aussi fait lui-même le plancher de l’étage où est stocké le foin, ce qui représente 100 m3 de bois et de nombreuses heures de travail !
Un bâtiment pratique pour une simplification du travail au quotidien et plus de confort
« J’aime beaucoup mon métier mais je n’ai pas pour autant envie d’être toujours derrière mes vaches. J’ai envie de me libérer du temps pour ma famille et pour faire d’autres activités » témoigne Jocelyn. Il a donc conçu son bâtiment et réfléchit ses pratiques de façon à limiter son temps de travail. Par exemple, la partie du plafond de la nouvelle fosse qui se trouve à l’intérieur du bâtiment est sur caillebotis pour simplifier le raclage des déjections. Il y a aussi une fourragère suffisamment large pour amener au tracteur trois balles de foin les unes à côté des autres. Jocelyn donne le concentré à ses vaches au moment de la traite pour ne pas avoir à le distribuer à la main, sans pour autant que ses bêtes soient plus agitées.
Il a aussi pensé au confort des animaux puisque le bâtiment est fait de telle façon qu’ils n’ont jamais à monter ou descendre, tout est à leur hauteur. Les logettes ont été bien pensées : elles sont suffisamment spacieuses, mais pas trop pour ne pas que les vaches se salissent. Elles sont étudiées pour permettre aux bêtes de bien avancer la tête sans risquer de se blesser et de manger tout le foin qu’elles veulent.
Une fumière couverte spacieuse et peu coûteuse
Pour limiter le coût de la fumière couverte, elle n’a qu’un pan de toit au lieu de deux. L’espace en béton utilisé pour racler et pousser le fumier au tracteur est surélevé par rapport à la fumière de 1,30 mètres ; ce qui laisse plus de place de stockage des effluents.
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