Une activité maraîchère à mi-temps avec acquisition progressive de matériel
Nathalie travaillait d'abord à mi-temps comme vendeuse et à mi-temps comme maraichère, pour s'installer progressivement. Puis elle a réalisé que l'organisation de travail et le revenu que cela permettait lui convenait bien, alors elle a continué comme cela.
Une acquisition progressive de matériel
Nathalie s’est équipée progressivement. La première année, elle n’a monté que deux tunnels. Deux autres ont été montés en 2013 pour pouvoir avoir plus de marchandise à vendre en hiver. Elle pourra témoigner sur les avantages et les inconvénients de ce choix : « D’un côté c’est intéressant, je m’agrandis petit à petit, à l’échelle de ce que je peux faire. Mais j’ai quand même vu trop petit au moment de mon installation. Mon tracteur n’est pas assez lourd pour entraîner certains outils et je suis peu équipée pour le travail du sol. Je vais attendre la cinquième année pour me rééquiper pour ne pas avoir à faire un avenant. »
Une organisation du travail pour combiner un mi-temps de maraîchage avec un mi-temps salarié
Nathalie s’est installée en 2011 en maraîchage en agriculture biologique à mi-temps, sur un champs de 70 ares dont 50 ares en culture. Elle dispose aussi de 10 ares de terrain sur lesquels sont installées les serres de plants, et a la possibilité de s’agrandir à l’avenir avec un autre champs de 70 ares, actuellement en prairie.
Avant 2011, elle était vendeuse au rayon jardin d’un magasin Leroy Merlin. Lorsqu’elle a parlé à ses employeurs d’arrêter pour se lancer dans l’agriculture, un poste de vendeuse à mi-temps lui a été proposé. Elle l’a accepté, pensant au départ ne rester qu’un an salariée à temps partiel et se lancer ensuite dans le maraîchage à temps complet mais finalement, elle a gardé les deux activités à 50 % et voit de nombreux avantages à les combiner : « j’ai beaucoup moins de pression sur le maraîchage au niveau du revenu, et heureusement car mon année d’installation et les deux années aux conditions climatiques difficiles qui ont suivi ne m’ont par permis de dégager le revenu imaginé dans mon projet d’installation. Un autre avantage c’est que j’arrive plus facilement à couper avec le jardin que mes collègues à plein temps. Je suis obligée de savoir m’arrêter et j’arrive à me dire « je n’ai pas le temps de faire ça » ce qui est compliqué pour mes collègues à plein temps. Ça me sert aussi pour ma vie privée, de savoir dire stop au jardin. »
Nathalie a appris à organiser son temps entre ses deux activités. Prise trois jours fixes de la semaine par son poste de vendeuse (mercredi, vendredi et samedi), elle a trois jours pour faire le jardin et le dimanche pour se reposer. « Pour s’organiser au niveau du jardin, ça demande d’être très au courant de la météo. Je la regarde plusieurs fois par jour ».
Son mi-temps à Leroy Merlin lui offre aussi des opportunités de vente puisqu’elle fait chaque année un marché aux plants dans le magasin et un marché à la courge.
« Par contre, la difficulté c’est que mes horaires sont annualisés à Leroy Merlin. Comme je suis au rayon jardin, c’est à la période où j’aurais le plus besoin d’être dans mon champs que je fais le plus d’heures en tant que vendeuse. La période avril à octobre est donc très fatiguante mais j’ai les mois de janvier et février pour me reposer. Si je veux faire des marchés, je dois prendre mon samedi en jour de congé».
Un système de vente de paniers de légumes différent d’une AMAP
Nathalie vend ses légumes essentiellement en direct. Le mardi soir les clients viennent les acheter sur sa parcelle et le jeudi soir chez ses parents. Mais l’essentiel des légumes sont écoulés sous forme de paniers, de juin à décembre. Nathalie s’est fait son fichier client et elle envoie tous les dimanches un mail à son listing informant des légumes qui composeront le panier de la semaine suivante. Seront servis les premiers clients qui répondent. Nathalie préfère ce système à une AMAP, puisque c’est moins stressant pour le maraîcher qui ne s’engage pas à remplir toute l’année un certain nombre de paniers de légumes et c’est moins contraignant pour les clients, qui ne viennent chercher un panier sur l’un des deux points de dépôt que lorsqu’ils le souhaitent.
Début de l’utilisation de purins de plantes pour soigner les légumes
Nathalie a suivi plusieurs formations avec Eric PETIOT sur l’utilisation des plantes pour soigner les cultures, qu’elle met en pratique dans son jardin. En particulier, elle utilise du purin d’orties pour renforcer ses légumes et est très satisfaite de la tisane de sureau pour lutter contre les pucerons et les altises. « C’est gratuit et ça marche vraiment bien, même s’il faut renouveler rapidement les applications en fonction de la météo ».
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