Une ferme laitière peu banale
Après plusieurs années à enseigner, Hervé s'est associé avec un ami sur une ferme laitière. Depuis 2006 ils travaillent en GAEC à 3 avec un atelier ovin. Proche de la retraite, ils doivent maintenant réfléchir à 3 à son remplacement sur la ferme.
Installation hors-cadre familial
Après des études agricoles et 5 ans à enseigner en Maison Familiale Rurale, Hervé a cherché à reprendre, une ferme à proximité de celle de ses parents. Son installation n’ayant pas aboutie, il a rebondi sur une proposition d’association d’un de ses amis. Il s’est donc installé aux coté de Pierre-Jean en 1989. Ils ont repris ensemble la ferme des parents de Pierre-Jean, qui était une ferme de polyculture-élevage lait de 120 hectares. Les deux associés ont toujours gardé un élevage plutôt extensif basé sur l’herbe. En 2001, ils se sont questionnés sur le réel intérêt économique de l’intensification des cultures et sur l’impact sur leur santé que pouvaient avoir les produits phytosanitaires. Ils ont donc profité des CTE pour passer en bio. Il leur faudra attendre 2006 pour que leur lait soit valorisé en bio, faute de ramassage.
Réunir 2 fermes
En 2006, les associés décident de s’associer avec Romain qui possède une ferme distante de 10km de la leur. En effet Romain, jeune installé, qui travaillait déjà ponctuellement avec eux cherchait un associé. Les 2 associés lui ont alors proposé de réunir les 2 fermes. Cette association représentait « un défi qui permettait de casser la routine. » Durant un an, les 3 futurs associés ont réfléchi pour tirer le meilleur parti des différences de sol et pallier aux difficultés de l’éloignement. Ainsi, ils ont fait le choix de faire transhumer le troupeau 2 fois par an entre les 2 sites, ce qui a entraîné la commande d’un matériel de traite démontable. Les associés ont également conservé la petite troupe de moutons qui valorise les terrains en pente de la ferme de Romain.
Maintenir de bonnes relations entre associés
Les 3 associés ont beaucoup travaillé en amont afin de créer un climat favorable à la coopération. En effet, ils souhaitaient pouvoir se garder du temps libre pour leurs implications extérieures ainsi que pour prendre des vacances. Les associés se réunissent en début de semaine et établissent une feuille de route pour la semaine. Pour Hervé il est important de « toujours faire attention à la relation entre associés », mais également avec leur salarié qu’ils embauchent à mi-temps pour la traite. Pour Hervé, ce bon climat découle de la très forte autonomie de la ferme qui permet de ne pas « courir partout ». A quelques années de la retraite, Hervé se pose la question de sa transmission. Notamment du fait que la ferme soit principalement orientée vers la production de lait, ce qui la rend fragile et peu attirante pour un potentiel repreneur.
Partager son métier
De son expérience d’enseignement, Hervé a gardé le goût du partage et de la pédagogie. C’est pourquoi dès 2005, il a commencé à commercialiser en circuit court une partie de la viande produite. Il a donc appris avec un boucher à découper lui même la viande. De plus, il reçoit régulièrement des groupes sur la ferme, avec qui il partage sa vision de l’élevage, dont le principal objectif est de « faire un bon produit ». Il regrette néanmoins de ne pas avoir réussi à conserver en parallèle de la ferme une activité d’enseignement.
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