Une ferme pas si sauvage

L’importance du réseau pour un Hors Cadre Familial

Comme de plus en plus, Nicolas s’installe hors cadre familial, et fait le choix d’une reconversion professionnelle après 35 ans de vie citadine.Avec juste quelques expériences wwoofing et formations, il ne demande pas de Dotation Jeune Installation ni emprunt. Au delà de sa volonté, ses atouts sont avant tout humain dans ce chemin : ‘J’ai été très aidé par l’ADEAR des Landes, par Terre de Liens pour la rédaction du bail agricole, et sur l’accès aux différents fournisseurs grâce aux paysans locaux. J’ai aussi eu la chance d’avoir les conseils d’une ferme voisine installée très similaire à mon projet’.

Travailler avec un sol vivant

Son souhait? Créer une ferme la plus écologique possible, socialement responsable, autonome et facilement reproductible. Il a l’opportunité d’une ancienne prairie de fauche, un terrain plat composé presque uniquement de sable, proche de l’océan. Aujourd’hui, la Ferme Sauvage, c’est 1ha cultivé, une grande partie en plein air et 400 m2 sous abris, le tout en maraichage bio diversifié, certifié Ecocert. Nicolas propose des légumes en vente directe complété par de l’achat-revente de coopérative Bio. La santé économique du projet commence à être encourageante et offre de belles perspectives. Il utilise uniquement un tracteur pour étaler du broyat. Depuis le début, la consigne est l’absence de travail de sol, en faisant des lasagnes. Il adopte les principes du maraîchage sur sol vivant avec des toiles tissées et bâches d’ensilage et s’implique dans différents milieux associatifs ce qui constitue un réseau solide de partenaires et amis. La masse de travail est très importante et parfois pénible mais plusieurs solutions ont été trouvées : accueil de wwoofer pendant la haute saison, recours à des itinéraires techniques adaptés et à des engins de la Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole dont il fait partie.

Des projets plein la tête !

Ses perspectives? Il ne manque pas d’idées : étendre les cultures, planter un verger maraîcher, et un jour peut-être… créer une micro-brasserie. Et tout est déjà en cours d’étude et de mise en place !